Cessez-le-feu à Gaza : Antony Blinken a donné sa dernière conférence de presse, perturbée par le conflit israélo-palestinien

Lors de la dernière conférence de presse d’Antony Blinken, le journaliste Sam Husseini a été sorti de la salle par la sécurité pour avoir dénoncé la responsabilité de Blinken et de l’administration Biden dans le massacre de Gaza (capture d’écran)
Lors de la dernière conférence de presse d’Antony Blinken, le journaliste Sam Husseini a été sorti de la salle par la sécurité pour avoir dénoncé la responsabilité de Blinken et de l’administration Biden dans le massacre de Gaza (capture d’écran)

INTERNATIONAL - La dernière conférence de presse d’Antony Blinken, le Secrétaire d’État américain, ne s’est pas tout à fait passée comme prévu. On aurait pu croire qu’au lendemain de l’accord de cessez-le-feu à Gaza en Israël et le Hamas, l’ambiance serait à l’apaisement alors que Joe Biden a participé à l’élaboration de cet accord. Mais loin s’en faut pour certains journalistes présents dans la salle.

Les otages franco-israéliens Ofer Kalderon et Ohad Yahalomi libérés au cours de la première phase de cessez-le-feu

À quelques jours de son départ avec l’entrée en fonction le 20 janvier de l’administration du président élu Donald Trump, Antony Blinken a longuement défendu la politique des États-Unis au Moyen-Orient, très critiquée depuis l’attaque sanglante du Hamas contre Israël le 7 octobre 2023. Mais alors qu’il parlait, des voix se sont élevées dans l’assistance.

La conférence de presse, qui se tenait dans la salle de briefing du département d’État, a été interrompue à plusieurs reprises par des journalistes indépendants, critiques de la politique américaine, accusant Antony Blinken de complicité de génocide.

« Vous avez souri pendant un génocide »

« Criminel ! Votre place est à La Haye », où siège la Cour pénale internationale (CPI), a lancé l’un d’eux, Sam Husseini, avant d’être escorté manu militari hors de la salle par le service de sécurité, comme vous pouvez le voir dans la vidéo ci-dessous.

Un autre journaliste, Max Blumenthal, a interpellé Antony Blinken en lui demandant : « Pourquoi avez-vous permis que l’Holocauste de notre époque se produise ? Quel effet cela fait-il d’avoir pour héritage un génocide ?  ». Il a également interpellé le porte-parole du département d’État américain, Matt Miller : « Vous aussi, Matt. Vous avez toujours souri. Tous les jours. Vous avez souri pendant un génocide. »

Le sombre héritage de l’administration Biden

L’administration démocrate du président Joe Biden a été très critiquée pour son soutien quasi inconditionnel à Israël depuis le début de la guerre dans la bande de Gaza, ravagée par une campagne massive de bombardements depuis quinze mois. Les États-Unis sont le principal soutien politique et militaire d’Israël : depuis le 7 octobre, ce sont près de 18 milliards de dollars d’aide militaire qui ont été octroyés à l’État Hébreu.

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L’assaut d’Israël sur Gaza est susceptible de définir l’héritage de la politique étrangère de l’administration sortante Biden, malgré un accord conclu mercredi 15 janvier avec le Hamas sur un cessez-le-feu et la libération des otages en échange de prisonniers palestiniens.

Parlant du cessez-le-feu, Antony Blinken, qui aura effectué 12 déplacements au Moyen-Orient depuis le 7 octobre 2023, a jugé que « c’est un moment de possibilités historique pour la région et bien au-delà ». Mais pour d’autres, la paix arrive beaucoup trop tard.

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