Nos cerveaux sont pollués par les microplastiques
Des études récentes ont montré que les microplastiques issus de nos déchets infiltrent notre organisme. Dernier exemple en date, le cerveau qui s’avèrerait être, selon les travaux d’une équipe américaine, une des principales poubelles de cette pollution environnementale
Cela fait plus d'un siècle que nous générons, produisons et jetons des déchets plastiques issus du pétrole. Se dégradant en particules microscopiques, cette pollution s'est enkystée insidieusement au sein de toutes les strates de nos environnements. Les sols, les océans, les nuages, les plantes, les animaux en sont de plus en plus contaminés. Et nos organismes n'échappent évidemment pas à la règle et s'avèrent être devenus de véritables décharges où s'accumulent les particules de microplastiques que nous mangeons, buvons, respirons, touchons.
Davantage de microplastiques et de nanoplastiques dans le cerveau que dans le foie ou les reins
Jusqu'à présent, ce sont essentiellement des organes comme le foie ou les reins qui étaient passés au crible par les scientifiques, essentiellement parce que ce sont les lieux de passage de nos aliments et de nos boissons. Mais il a également été trouvé des particules de microplastiques (ainsi que de nanoplastiques) dans nos organes reproducteurs, nos artères notre cœur ou les poumons.
Toutefois, une étude à paraître réalisée par des chercheurs de l'Université du Nouveau Mexique vient de pointer du doigt un organe insoupçonné : notre cerveau. 91 échantillons de cerveaux de patients décédés datant de 2016 et 2024 ont été analysés par des méthodes de chromatographie. Résultat : non seulement, tous, sans exception, contenaient des microplastiques. Mais, de plus, comparés à des échantillons de foie et de reins extraits des mêmes cadavres, ils en contenaient de 10 à 20 fois plus !
Une stratégie "cheval de Troie" pour les particules de plastique
Les chercheurs expliquent cette concentration élevée par le fait que les cerveaux sont traversés par un flux sanguin important, environ 30% de ce que le cœur envoie vers les organes.
Or, on pourrait penser que la barrière hémato-encéphalique (qui isole le cerveau du reste de l'organisme et le protège des pathogènes et des toxines) empêcherait le passage des particules de microplastiques charriées p[...]
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