Le cerveau a-t-il un genre ?
L’incident a fait du bruit l’été dernier : un ingénieur de Google, James Damore, a été licencié après avoir rédigé une note critiquant la politique de diversité de l’entreprise. Si les femmes sont sous-représentées dans les métiers technologiques et aux postes de direction, affirmait-il, ce n’est pas par sexisme mais en raison de « différences biologiques » qui conditionnent leurs goûts et leurs capacités cognitives.
La croyance que des disparités au niveau cérébral expliquent profondément la nature de l’homme et de la femme ne date pas d’hier. Le médecin français Paul Broca défendait cette idée dès le XIXesiècle. D’après ses mesures, le cerveau de l’homme était plus lourd que celui de la femme (de 181grammes en moyenne). « Il est donc permis de supposer que la petitesse relative du cerveau de la femme dépend à la fois de son infériorité physique et de son infériorité intellectuelle », écrivait-il en1861.
Aujourd’hui, les scientifiques jugent cette conception caricaturale. On sait désormais que, si les cerveaux masculins sont effectivement plus gros et plus volumineux, cela est surtout lié à la morphologie des individus. Et que l’efficience cérébrale ne tient pas au poids mais à la structure de cet organe.
Il faut attendre le XXesiècle pour que les scientifiques parviennent à identifier clairement un certain nombre de zones cérébrales spécialisées dans des fonctions particulières (mémoire, audition…). Ces connaissances font émerger, dans les années1960, la « théorie des deux cerveaux (...)
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