Cerveau, sommeil, cancer : les 7 promesses des GLP-1
Uniquement indiqués contre le diabète ou l'obésité jusqu'à présent, les médicaments analogues du GLP-1 pourraient se révéler bénéfiques pour de nombreuses autres maladies. Passage en revue des perspectives.
Cet article est extrait du mensuel Sciences et Avenir - La Recherche n°931, daté septembre 2024.
Depuis environ un an, pas un mois ne passe sans qu'une, voire plusieurs études ne rapportent l'exploration de nouveaux effets potentiellement bénéfiques - ou pas - des médicaments analogues du GLP-1, aujourd'hui uniquement indiqués contre le diabète ou certains cas d'obésité. En 2023, quelque 2200 publications ont ainsi été référencées, en prenant également en compte celles qui explorent les risques d'effets indésirables. Un chiffre bien parti pour dépasser les 3000 au cours de l'année 2024.
Pour la plupart d'entre elles, les données cliniques sont encore ténues. Mais il existe une effervescence certaine de la recherche biomédicale autour de ces molécules (sémaglutide, liraglutide, dulaglutide…). Des risques cardio-vasculaires aux maladies neurodégénératives en passant par la maladie du foie gras (stéatose hépatique), les dépressions voire les addictions ou les apnées du sommeil, la fertilité…, c'est cette surprenante diversité qui nous fait évoquer une "molécule miracle". Le genre de choses dont il faut d'abord se méfier, donc. Reste que la possibilité de la voir repositionnée sur d'autres indications est aujourd'hui crédible.
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Améliorer la santé cardio-vasculaire
C'est la piste la plus solide évoquée à ce jour. Celle où les données sont les plus convaincantes. Les analogues du GLP-1 présenteraient un bénéfice significatif sur la santé cardio-vasculaire. Logique, pourrait-on dire, puisque celle-ci est fortement influencée par l'obésité et le diabète. Reste que les bénéfices observés vont au-delà du simple effet collatéral. C'est d'ailleurs bien la découverte de cet effet cardio-vasculaire qui a décidé la revue Science à faire de cette classe de molécules son breakthrough (sa percée) de l'année 2023.
Un essai en particulier, publié mi-décembre dans le New England Journal of Medicine, a montré une réduction du risque cardi[...]