Un centre de gravité très variable

Alors que l’UDI doit présenter ses têtes de liste dimanche, des contacts «informels» avec l’UMP ont été noués dans plusieurs régions.

Tout en réaffirmant leur indépendance à l’égard de l’UMP et leur volonté de présenter des listes autonomes aux prochaines régionales, les centristes de l’UDI, pragmatiques, passent en revue toutes les hypothèses possibles. Avec, comme objectif, la reconquête de certaines régions et une augmentation importante de leurs conseillers régionaux. Pour le moment, les discussions n’ont pas encore démarré au plan national même si, dans de nombreuses régions, des contacts informels ont déjà été noués. L’UDI, qui compte présenter ses futurs chefs de file régionaux lors de son conseil national de samedi, veut accélérer le processus de désignation de ses têtes de listes.

Dans certaines régions qui apparaissent comme pouvant basculer de la gauche vers la droite, deux possibilités sont examinées minutieusement par les experts électoraux de l’UDI. En Bourgogne-Franche-Comté notamment - que la droite pense pouvoir enlever au président socialiste sortant, François Patriat, si les deux formations font liste commune -, l’UDI réclame la tête de liste pour son candidat, François Sauvadet, député et président du conseil général de Côte-d’Or. Face à lui, le sénateur UMP de Haute-Saône, Alain Joyandet entend lui aussi mener la bataille. Mais Sauvadet, ex-ministre de la Fonction publique de Nicolas Sarkozy, est soutenu par le réseau régional de l’ancien président et par la plupart des grands élus locaux.

En Normandie rassemblée, le centriste Hervé Morin, député et maire d’Epaignes (Eure) apparaît également comme le favori pour ravir la région à la gauche. Et une part importante de l’UMP a déjà choisi de se rallier à sa candidature, faute, aussi, de disposer d’une personnalité de poids pour mener la bataille. Bruno Le Maire, l’ancien candidat à l’élection pour la présidence de l’UMP, a ainsi clairement fait savoir qu’il soutenait la candidature Morin. Il a même (...)

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