"Pas de centre d'hébergement [pour demandeurs d'asile] de l'Etat" : Alexis Corbière a-t-il raison?

Réagissant au démantèlement des tentes de migrants place de la République à Paris lundi soir, le député La France insoumise Alexis Corbière a affirmé, mardi dernier sur LCI, que l'État s'est désengagé de la question de l'hébergement des demandeurs d'asile. Pourtant, les centres, qui représentent 107.000 places, sont bien administrés par un établissement public, l'Office français de l'immigration et de l'intégration (Ofii) et sont financés par l'État selon une enveloppe votée dans le budget par les députés. "Nous travaillons comme un grand hôtelier, explique au JDD ­Didier ­Leschi, directeur général de l'Ofii. Nous autorisons la prise en charge, nous orientons vers un établissement et nous y mettons fin."

Depuis janvier, plus de 40.000 demandeurs d'asile ont ainsi été logés. Cette année, le budget "immigration, asile et intégration" a été augmenté de 2%, ce qui permettra l'ouverture de 4.000 places d'hébergement supplémentaires.

Le manque de places d'hébergement est indéniable

En revanche, comme le soutient ­Alexis ­Corbière, ce sont bien majoritairement des associations telles que Coallia ou France terre d'asile, mais aussi des sociétés d'économie mixte dont le capital est détenu par des acteurs publics comme Adoma qui se retrouvent en première ligne pour la gestion des lieux d'hébergement : foyers, appartements, chambres d'hôtel et plus rarement bâtiments du domaine public.

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