Centrafrique : la présidente prête à «aller en guerre» contre les anti-balaka

La présidente centrafricaine de transition, Catherine Samba Panza, le 5 février 2014 à Bangui.

De son côté, et pour faire face à la crise alimentaire qui touche le pays, le Programme alimentaire mondial a mis en place un pont aérien depuis le Cameroun. Une opération «assez exceptionnelle», «plus importante que pour la Syrie ou les Philippines».

La présidente centrafricaine de transition, Catherine Samba Panza, a affirmé mercredi vouloir «aller en guerre» contre les milices d’autodéfense anti-balaka, coupables de nombreuses exactions dans le pays, en particulier envers la communauté musulmane, devenue la cible de pillages et de lynchages quotidiens. «Les anti-balaka, on va aller en guerre contre eux. (Ils) pensent que parce que je suis une femme je suis faible. Mais maintenant les anti-balaka qui voudront tuer seront traqués», a-t-elle déclaré en sango, la langue nationale, devant les habitants de Mbaïki (80 km au sud-ouest de Bangui), lors d’une visite en compagnie du ministre français de la Défense Jean-Yves Le Drian.

Apparus comme des milices luttant contre la rébellion Séléka, à dominante musulmane, qui avait pris le pouvoir en mars 2013 et qui persécutait la communauté chrétienne, les anti-balaka, majoritairement chrétiens, ont rapidement semé la terreur dans Bangui et en province. Après le départ du président Michel Djotodia, contraint à la démission le 10 janvier, et le désarmement et le cantonnement des miliciens Séléka mené par les soldats français de l’opération Sangaris, les anti-balakas s’en sont pris systématiquement aux civils musulmans, multipliant lynchages et pillages.

Grosse opération pour lutter contre la crise alimentaire

Dans le même temps, le Programme alimentaire mondial (PAM) a lancé mercredi un pont aérien entre Douala (Cameroun) et Bangui pour acheminer des vivres pour 150 000 personnes pendant un mois, mais cela restera insuffisant face à l’ampleur de la crise alimentaire en Centrafrique. «C’est une opération assez exceptionnelle, la plus importante de nos opérations aériennes d’urgence depuis longtemps, plus importante que pour la (...)

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