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Centrafrique : l'ONU accuse les soldats Tchadiens d'avoir tiré de façon «illégitime»

Des soldats tchadiens de la Misca traversent Bangui devant des soldats français, le 10 janvier.

Les Nations unies ont présenté les résultats de leur enquête sur la fusillade de Bangui qui a fait trente morts le week-end dernier. Le Tchad a annoncé le retrait de ses soldats de la force africaine.

Alors que le Tchad a annoncé jeudi qu’il se retirait du contingent de la force de l’Union africaine en Centrafrique (Misca), l’Onu a indiqué vendredi que des soldats de l’armée tchadienne ont tiré sans avoir été provoqués sur la foule lors de l’incident à Bangui le week-end dernier. Au total, trente personnes ont péri lors de ces tirs, trois cents autres ont été blessées. Les soldats tchadiens devaient tous avoir quitté Bangui vendredi soir.

«Ils ont illégitimement ouvert le feu sur la population. Les soldats ont tiré de façon indiscriminée», a déclaré à Genève un porte-parole du Haut commissariat de l’Onu aux droits de l’homme, Rupert Colville, où il a présenté les premiers résultats des enquêteurs des Nations unies sur l’incident. «Dès que le convoi de l’armée nationale tchadienne a atteint la zone de marché du (quartier) PK12, ils auraient ouvert le feu sur la population sans qu’il y ait eu de provocation, a-t-il ajouté. Alors que les gens fuyaient dans la panique dans toutes les directions, les soldats ont continué à tirer de façon indiscriminée.»

Les soldats tchadiens impliqués seraient des membres de «l’armée tchadienne», et non pas de la force africaine en Centrafrique (Misca). Ils seraient venus du Tchad pour évacuer des Tchadiens et des habitants centrafricains musulmans, qui sont menacés par des milices locales.

Selon les informations recueillies par les enquêteurs de l’Onu sur les lieux des faits, «il semble que l’action des forces tchadiennes a été totalement disproportionnée, puisqu’ils ont tiré sur un marché bondé de civils non armés». Le porte-parole a également estimé que le nombre de soldats tchadiens impliqués ne devait pas être très élevé et que ces individus «avaient dû repartir directement» dans leur pays.

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