Centrafrique: le FMI préconise «un audit des coûts d'approvisionnement en carburant»
En Centrafrique, fin de mission du Fonds monétaire international (FMI), à Bangui, qui publie, ce lundi 20 janvier, un communiqué. Albert Touna Mama était dans la capitale centrafricaine, du 9 au 16 janvier, pour poursuivre le suivi des réformes dans le domaine de la gestion des finances publiques, de l'administration des recettes fiscales et de la gouvernance. Les réformes du marché du carburant était également au cœur de ce déplacement.
« L'accroissement des recettes internes passe par une plus grande contribution de la fiscalité pétrolière », note le FMI. L'organisation estime qu'un « audit des coûts d'approvisionnement en carburant » devrait contribuer fortement à la réforme des structures des prix.
Objectif de l'organisation : améliorer la fiscalité pétrolière et envisager une baisse des prix à la pompe, les prix des carburants en Centrafrique sont en effet les plus élevés de la région, ce qui pèse lourdement sur l'économie du pays.
Cette demande d'audit est liée à l'attribution, en septembre 2023, de l'exclusivité de l'importation des produits pétroliers à l'entreprise camerounaise Neptune.
Dans une note du 7 janvier, le ministre chargé du Développement de l'Énergie, Arthur Piri, justifie une nouvelle fois ce choix, d'abord par la nécessité de régler la question des pénuries récurrentes et d'autre part, par le besoin d'augmenter la fiscalité pétrolière.
L'année dernière, les quantités d'essence Super sur le marché ont augmenté de 150 % et de moitié pour le gasoil, pointe le ministre. Cependant, la fiscalité pétrolière, elle, n'a bondi que de 30 %.