Centrafrique: une enquête détaille la progression du groupe Wagner dans le pays

AFP - OLGA MALTSEVA

Une nouvelle enquête révèle l’influence grandissante de Wagner en Afrique et ses méthodes pour étendre son empire. Plusieurs médias, parmi lesquels Insider, Politico ou encore Die Welt, ont publié des articles sur le groupe paramilitaire grâce à des câbles du gouvernement américain, mais aussi des documents internes du réseau d'Evgueni Prigojine, le fondateur de Wagner. L’enquête détaille notamment sa progression en Centrafrique où Wagner compte désormais treize bases militaires.

L'enquête révèle les dessous des activités de Wagner en Centrafrique.

L'interdiction de survol du territoire par des drones, décidée en février, servirait à protéger les activités de Wagner dans la mine d'or de Ndassima, récemment agrandie et sécurisée.

Les manifestations anti-Minusca n'étaient a priori pas spontanées. La publication de factures de Wagner montrerait que le groupe a payé des manifestants, mais aussi un média local - le journal Ndjoni Sango - afin d'amplifier le mouvement. Des faits niés par son directeur.

Les fuites nous apprennent aussi l'existence du projet SB, les services de sécurité internes de Wagner, chargés d'étouffer ses crimes. Des pots-de-vin auraient ainsi été versés pour cacher des accusations de viols.

À Lisbonne, en janvier, les Portugais ont dit qu’ils pourraient finalement rester dans la mission européenne d’entraînement si Bangui coupe les liens avec les Russes, mais les Centrafricains n’auraient pas changé de position.


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