Centrafrique: la défense monte au créneau dans le procès des crimes commis en 2020 dans l’est du pays (Ndélé 2)
En Centrafrique, après le réquisitoire du procureur dans le procès de Ndélé 2, les avocats de la défense ont pris la parole à leur tour. Dans ce procès, qui se tient à Bangui, quatre ex-combattants du Front populaire pour la renaissance de la Centrafrique (FPRC) sont poursuivis pour crimes de guerre et crime contre l'humanité commis entre mars et avril 2020 dans la ville de Ndélé à l'est du pays.
Avec notre correspondant à Bangui, Rolph Steve Domia-Leu
Durant ces événements, plusieurs dizaines de civils ont été tués, de nombreuses maisons et lieux de commerces incendiés. Les accusés comparaissent devant la Cour pénale spéciale (CPS), un tribunal hybride créé en 2015 en Centrafrique pour juger les graves violations des droits de l'homme commises dans le pays depuis 2003. Les avocats de la défense demandent la relaxe de leurs clients.
En se basant sur le dossier de Charfadine Moussa, l'un des accusés, maître Fleury Otto a relevé quelques incohérences qui, selon lui, caractérisent ce procès : « Au point même de l'élément légal de l'infraction, il y a des problèmes. Un : il n'était pas sur les lieux. Deux : il a été arrêté vingt jours plus tard. Un rapport d'expertise a été diligenté à la demande du cabinet d’instruction. Un travail a été fait en laboratoire et il est démontré scientifiquement que ce brassard ne lui appartient pas. Monsieur Moussa Charfadine mérite acquittement. »