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Le Center Parcs de Roybon espère un cadeau de Noël

Des partisans du projet de Center Parcs devant le tribunal administratif de Grenoble, le 18 décembre.

Sur la place devant le tribunal administratif de Grenoble, ils se font face, dans le calme et sous la pluie. D’un côté une centaine de partisans de la construction d’un Center Parcs, complexe de loisirs aquatiques, dans une forêt sensible du nord de l’Isère. De l’autre, une centaine d’opposants. Séparés par des barrières, surveillés par des CRS.

A l’autre bout de la place, la préfecture, où ont été signés en octobre les arrêtés de défrichage de la forêt, prélude à la construction du complexe par le groupe Pierre et vacances. A l’intérieur de la petite salle d’audience, bondée, le juge doit se prononcer en urgence sur quatre recours en annulation contre ces arrêtés préfectoraux.

Les avocats des pêcheurs (fédération de la Drôme et union régionale), des écologistes (Fédération Rhône-Alpes de protection de la nature) et des habitants (association Pour les Chambaran sans Center Parcs) dénoncent la manière dont le préfet a donné ses autorisations. Il l’a fait contre l’avis négatif d’une commission d’enquête publique au titre de la loi sur l’eau, et en autorisant la destruction de l’habitat d’une cinquantaine d’espèces protégées. Pêcheurs et écolos tapent à bras raccourcis sur «les carences» des études effectuées par Pierre et vacances. Le secrétaire général de la préfecture assure, pour sa part, que toutes les réponses aux critiques soulevées par la commission d’enquête ont été données par le groupe et jugées satisfaisantes par le préfet.

L’avocate de Pierre et vacances défend le credo environnemental «exemplaire» de son client, la légalité des autorisations préfectorales et dénonce les arguments «irréalistes» des opposants.

Au fond de la salle, ces derniers grondent. L’avocat du conseil général rappelle que le projet est «une aubaine» pour l’emploi dans ce secteur de l’Isère. Nouveaux grondements des opposants.

Décision le 23 décembre.



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