"Des centaines d'heures à titre bénévole": Lucie Castets affirme ne pas avoir touché "le moindre euro" du NFP
Lucie Castets opère une "clarification". La candidate du Nouveau Front populaire pour le poste de Premier ministre a réagi ce mercredi 4 septembre à un article de Marianne, dans lequel le magazine affirme que son équipe a envoyé un devis aux partis du NFP pour couvrir ses frais de fonctionnement.
Selon Marianne, le bras droit de Lucie Castets, le conseiller référendaire à la Cour des comptes Arnaud Bontemps, a demandé fin juillet aux partis de gauche une enveloppe de 51.000 euros mensuels pour couvrir la rémunération de trois collaborateurs, de bureaux dans Paris et de frais de déplacement. Cette enveloppe n'incluait pas de rémunération pour Lucie Castets.
"Depuis ma désignation le 23 juillet, ni moi ni personne de mon équipe n’avons touché le moindre euro de la part du Nouveau Front populaire", a assuré la haute fonctionnaire sur X (ex-Twitter) ce mercredi.
Une estimation "jamais mise en œuvre"
Lucie Castets, qui était alors directrice des Finances et des Achats à la Mairie de Paris, avait posé des congés payés pour faire campagne avec le NFP après sa désignation comme candidate fin juillet.
Fin août, elle a annoncé sur RMC-BFMTV "mettre fin à (ses) fonctions" à la mairie de Paris, afin de continuer à incarner l'alliance des partis de gauche. Elle a précisé qu'elle "ne démissionnera pas de la fonction publique" mais qu'elle "envisage de (se) mettre en disponibilité".
Si "une estimation budgétaire avait été proposée en juillet par le NFP, elle n’a jamais été mise en œuvre", a assuré Lucie Castets sur X. "Les centaines d’heures de préparation, de réunions et de déplacements ont été réalisées à titre bénévole." Selon Marianne, les demandes de l'équipe de Lucie Castets avaient été validées par les trésoriers des partis de gauche, avant de tomber dans l'oubli.
"Je veux remercier très chaleureusement toutes celles et ceux qui m’accompagnent au quotidien, pour leur soutien et l’incroyable énergie déployée. Rien ne peut se faire sans eux", a-t-elle déclaré mercredi.
Emmanuel Macron a formellement refusé fin août, au nom de la "stabilité institutionnelle", de nommer un gouvernement de gauche dirigé par Lucie Castets, qui serait selon lui "immédiatement censuré" à l'Assemblée nationale.
Les mouvements alliés d'Emmanuel Macron, ainsi que la droite et l'extrême droite, avaient annoncé qu'ils censureraient un gouvernement formé autour du programme du NFP. L'alliance de gauche continue de réclamer la nomination de Lucie Castets, alors que le chef de l'État n'a toujours pas désigné de Premier ministre.