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Cent trois ans après, le squelette de Montcigoux devrait livrer ses secrets

Dans les locaux du Service central d'analyse génétique de la gendarmerie à Cergy-Pontoise, un gendarme installe un prélèvement d'ADN.

Le cadavre découvert en 1913 sous le plancher d’un manoir à Saint-Pierre-de-Frugie, dans le Périgord, va être confié aux experts judiciaires de Cergy-Pontoise. Les légendes qui alimentent la chronique locale risquent de ne pas résister à l’analyse scientifique.

Pour la première fois depuis sa découverte sous le plancher d’une dépendance du manoir de Montcigoux en 1913, un squelette humain va quitter la tour où il avait été remisé. Ce lundi, il sera confié au pôle d’expertise judiciaire de la gendarmerie à Cergy-Pontoise pour tenter de percer un mystère historique qui alimente la chronique de Saint-Pierre-de-Frugie, à la frontière de la Dordogne et de la Haute-Vienne, depuis cent trois ans. Mais ce faisant, les militaires pourraient rendre le charmant hameau orphelin d’une fable qui se transmet depuis des générations. Ici, tout visiteur des confins du Périgord vert reçoit un drôle de livret : la reproduction du tiré-à-part publié par le journal local en 1933. Un récit «d’une indiscutable authenticité, où il est question d’un châtelain disparu après un voyage en Amérique», prétend l’auteur de la chronique publiée vingt ans après la macabre découverte. Mais, grâce au travail de Bernard Aumasson, un historien amateur, habitué de la région, ce récit «authentique» est en train de se révéler être une grande fable.

C’est en 1913 que démarre le feuilleton. Alors qu’ils creusent une cave dans une dépendance, des maçons découvrent un squelette délicatement allongé au pied de la cheminée. C’est celui d’un homme à l’ossature légère, dont le crâne présente un trou béant. Pour les villageois, il ne peut s’agir que d’Ernest de Fontaubert, chef de famille de l’ancienne maisonnée. Le patron était parti avec sa sœur en 1850 chercher de l’or en Californie. On ne l’a plus jamais revu. Le nouveau châtelain avait fait placer les ossements dans la tour féodale. Ils n’en bougeront plus.

Les prétendues amours incestueuses d’Ernest et Ernestine

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