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Cent morts après une grève de la police dans un Etat du Brésil

Des policiers sur la scène d'une fusillade à Vila Velha dans l'Etat brésilien d'Espirito Santo. La grève de la police qui dure depuis six jours dans l'Etat a eu pour conséquence des pillages et des violences qui ont fait plus de 100 morts. /Photo prise le 9 février 2017/REUTERS/Paulo Whitaker

VITORIA, Brésil (Reuters) - La grève de la police qui dure depuis six jours dans l'Etat brésilien d'Espirito Santo a eu pour conséquence des pillages et des violences qui ont fait plus de 100 morts. Les établissements scolaires et les entreprises sont fermés et les transports publics sont à l'arrêt. Malgré le déploiement de 1.200 militaires et policiers fédéraux dans cet Etat côtier situé au nord de Rio de Janeiro, les violences se poursuivaient jeudi. L'insécurité règne surtout à Vitoria, la capitale de l'Etat d'Espirito Santo. Les autorités locales disent avoir besoin de plusieurs centaines de membres des forces de l'ordre fédérales pour rétablir l'ordre et compenser les 1.800 policiers locaux qui patrouillent habituellement dans la zone métropolitaine de Vitoria. Aucun chiffre officiel n'a été publié concernant le nombre de morts depuis que les policiers se sont mis en grève samedi pour revendiquer un doublement de leurs salaires. Selon une porte-parole du syndicat représentant la police, jeudi matin, 101 homicides avaient été enregistrés depuis samedi. Cela représente plus de six fois le taux moyen quotidien d'homicides. La chaîne de télévision Globo fait état de 200 voitures volées à Vitoria en une seule journée, contre 20 en période normale. Selon l'association des commerçants de l'Etat, les entreprises ont perdu 90 millions de réals (27 millions d'euros) en raison des pillages depuis que la police s'est mise en grève. Les représentants des policiers en grève et des autorités locales se sont rencontrés mercredi soir et doivent se revoir jeudi dans la journée. (Paulo Whitaker et Brad Brooks; Danielle Rouquié pour le service français)