Censure: la permanence de François Hollande emmurée par des agriculteurs en colère
"À notre tour de censurer". Les agriculteurs de Corrèze font savoir ce vendredi 6 décembre leur mécontentement. La FDSEA locale a commencé en ce début de soirée à emmurer la permanence parlementaire de l'ancien président socialiste François Hollande.
"Après la motion de censure votée entre autres par François Hollande, la FDSEA19 et les Jeunes Agriculteurs Corrèze font entendre leur colère", écrit le syndicat sur Facebook.
"Depuis hier soir, la France n'a plus de gouvernement. Toutes les promesses faites au monde agricole sont tombées en même temps que le gouvernement", écrivait le syndicat dans son tract de jeudi.
Certaines mesures du gouvernement Barnier pour les agriculteurs, pour la plupart reprises de l'équipe gouvernementale précédentes, étaient inscrites dans les textes budgétaires de 2025. Des changements menacés par la censure votée de concert par le Nouveau Front populaire et le Rassemblement national. Toutefois, ces changements peuvent encore être mis en place dans un nouveau projet de budget.
L'entourage de François Hollande explique à BFMTV qu'il avait été prévenu en amont de l'opération. Et qu'une lettre de l'ancien président a été envoyée aux syndicats agricoles de Corrèze avant cette opération pour expliquer son choix et rassurer les agriculteurs malgré la censure.
"C'est avec gravité que j'ai voté pour cette motion. Ce vote emporte le rejet du projet de budget de la sécurité sociale, mais n'a pas d'effet sur la loi de finances, qui est encore en discussion au Parlement. Aussi, toutes les avancées obtenues pour les agricultrices et agriculteurs peuvent être confirmées dès lors qu'il est encore possible de voter un budget d'ici la fin de l'année", a écrit le député de Corrèze.
Les députés promettent un maintien des aides
Marine Le Pen dans sa "lettre aux agriculteurs" avait également promis un soutien au monde agricole. "En l’absence d’un budget pour 2025, celui de 2024 continue de s’appliquer pleinement. Cela signifie que les crédits dédiés à l’agriculture resteront inchangés et ne subiront pas la coupe drastique de 13,5% initialement prévue par le projet de Michel Barnier", leur a-t-elle écrit.
Les parlementaires ayant voté la censure se sont par ailleurs dit à l'unisson en faveur de la mise en place de ces mêmes aides dans de futurs textes soumis à l'Assemblée nationale.
"Nous tenons à rassurer (les agriculteurs), le projet de loi de finances présenté par Michel Barnier prévoyait une baisse de plus de 700 millions d'euros en autorisations d'engagement et plus de 300 millions d'euros en crédits de paiement. La chute de Michel Barnier et de son projet de loi de finances est donc une bonne nouvelle pour nos agriculteurs", ont également rappelé les députés du NFP Damien Maudet et Manon Meunier dans u communiqué de presse.