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"Dans une cellule parce qu'elle est journaliste" : le mari d'Alsu Kurmasheva demande sa libération

© Pavel Butorin, avec l'aimable autorisation de RFE/RL.

Emprisonnée depuis le 18 octobre, la journaliste russo-américaine Alsu Kurmasheva est accusée de ne pas s'être enregistrée en tant qu'"agent étranger" alors qu'elle se rendait en Russie pour une urgence familiale. Elle risque jusqu'à cinq ans de prison. Son mari s'est adressé au département d'État américain afin qu'elle soit désignée comme "injustement détenue", une terminologie qui ferait d'elle l'équivalent d'un otage politique.

"L'exemple le plus flagrant de l'utilisation abusive de la législation russe sur les agents étrangers". C'est par ces mots que le Comité de protection des journalistes (CPJ), basé aux États-Unis, a qualifié l'arrestation puis la condamnation au mois d'octobre de la journaliste russo-américaine Alsu Kurmasheva.

Depuis l'adoption de cette loi en 2012, les autorités russes ont qualifié des dizaines de médias et une centaine de journalistes d'agents étrangers, selon le CPJ, les obligeant à soumettre régulièrement des rapports détaillés sur leurs activités.

Mais ce cadre juridique déjà strict s'est considérablement durci le 1er décembre 2022. Désormais, sont considérés "agents de l'étranger" toute personne "sous influence étrangère" : un terme suffisamment vague pour permettre l'arrestation de quiconque ayant des liens à l'extérieur de la Russie sans même recevoir d'aide financière ou matérielle d'une organisation ou d'un pays tiers.


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