Cazeneuve porte plainte en diffamation contre une policière municipale de Nice

A Nice, en 2010.

Le ministre de l'Intérieur nie les propos de la cheffe du centre de supervision urbain de la ville des Alpes-Maritimes selon lesquels un commissaire de la Place Beauvau aurait fait pression sur elle.

La ville de Nice met de nouveau en cause le gouvernement après la tuerie commise par Mohamed Lahouaiej Bouhlel sur la promenade des Anglais à Nice, le 14 Juillet. Dans une interview au Journal du Dimanche, Sandra Bertin, la cheffe du centre de supervision urbaine de Nice (CSU), chargée du visionnage des quelque 1 200 caméras de la ville, accuse un membre du «cabinet du ministère de l’Intérieur» de l’avoir «harcelée» pour qu’elle effectue un rendu inexact de la présence et du positionnement des effectifs de la police nationale le soir de l’attaque, au regard de ce qu’elle avait pu observer sur les écrans vidéo.

Selon elle, cette demande émanait d’un commissaire envoyé par la Place Beauvau au CSU. Ce dernier l’aurait alors «mise en ligne» avec un interlocuteur au ministère de l’Intérieur. «J’ai alors eu affaire à une personne pressée qui m’a demandé un compte rendu […]. J’ai été harcelée pendant une heure, on m’a ordonné de taper des positions spécifiques de la police nationale que je n’ai pas vues à l’écran», affirme Sandra Bertin, tout en admettant que «la police nationale était peut-être là, mais [qu']elle [ne lui est] pas apparue à l’écran». Pour finir, l’émissaire du ministère aurait été renvoyé «physiquement» du centre, raconte-t-elle.

«Graves accusations»

Bernard Cazeneuve a réagi dimanche après-midi par un communiqué indiquant son intention de porter plainte pour «diffamation» contre la responsable du CSU pour ces «graves accusations».«Il serait très utile que madame Sandra Bertin soit auditionnée par les enquêteurs et puisse leur produire les identités et les fonctions des personnes qu’elle met en cause, les mails qu’elle évoque et leur contenu.» Pour la Place Beauvau, ce n’est «en aucun cas le cabinet du ministre de l’Intérieur qui a envoyé un commissaire (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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