Cavalier seul. La Hongrie devient le premier pays de l’UE à autoriser le vaccin russe

Sans attendre l’avis de l’Agence européenne du médicament, Budapest a annoncé sa décision d’utiliser le vaccin Spoutnik V ainsi que celui d’AstraZeneca. Ce qui ajoute à la pression qui pèse sur la stratégie vaccinale de l’Union européenne, observe le Financial Times.

“Vu la vitesse à laquelle arrivent les livraisons de vaccins de Bruxelles, nous n’avons pas d’autre choix que de nous approvisionner par d’autres voies.” Le chef de cabinet du Premier ministre hongrois l’a confirmé lors d’une conférence de presse ce 21 janvier : le gouvernement a décidé d’approuver l’utilisation du vaccin russe contre le Covid-19, Spoutnik V, ainsi que celui d’AstraZeneca.

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La Hongrie est donc devenue le premier pays de l’Union européenne (UE) à autoriser le vaccin anti-Covid-19 développé avec l’appui de l’État russe, note le Financial Times. C’est aussi la première fois qu’un État membre de l’Union européenne sort du rang en émettant, de façon unilatérale, une autorisation d’urgence pour un vaccin.” À ce stade, seuls les vaccins de Pfizer-BioNTech et Moderna ont été approuvés par l’Agence européenne du médicament.

Ce jeudi, Budapest a aussi rappelé son intention de se procurer 1 million de doses du vaccin chinois de Sinopharm, ajoute le journal financier, rappelant les propos tenus la semaine dernière par Viktor Orbán, selon lequel la Chine et la Russie “vaccinent en ce moment des dizaines de millions de leurs citoyens”, ce qui laisse à penser que ces produits sont sûrs. Si le gouvernement russe a annoncé la distribution de 2 millions de doses dans le pays, le Financial Times émet des doutes sur ce chiffre, après avoir sondé des médecins faisant état de pénuries.

Pagaille dans la stratégie commune

Quoi qu’il en soit, souligne le journal britannique, l’initiative russe “ajoute à

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