La cause animale déchire la majorité

L’Assemblée va examiner le 8 octobre prochain plusieurs propositions de loi du groupe Ecologie Démocratie Solidarité dont une relative au bien-être animal. Mais le sujet, qui semblait consensuel, commence à diviser.

Cédric Villani va encore diviser la majorité. Le 8 octobre, l’Assemblée nationale va examiner en séance plénière les sept propositions de loi (PPL) du groupe Ecologie Démocratie Solidarité (EDS). Elles vont de l’extension de la durée légale pour recourir à l’IVG à la régulation de la publicité au droit de vote à 16 ans en passant par une PPL relative au bien-être animal visant à interdire la chasse à courre et les chasses dites traditionnelles, les spectacles d’animaux vivants non domestiques, l’élevage d’animaux pour leur fourrure et à transformer les pratiques d’élevage pour faire disparaître d’ici 2040 l’élevage en cage. « On n’a pas attendu EDS pour travailler sur ces questions », rappelle le député LREM Loïc Dombreval. La ministre de la transition écologique Barbara Pompili vient d’ailleurs de faire des annonces très attendues à propos des visons, des cirques et des delphinariums. « Aucun des points proposés ne fera consensus, pronostique le mathématicien Villani, réaliste. Mais une PPL, ça s’amende, ça se discute… » Plusieurs de ces propositions rejoignant celles défendues par les partisans du projet de référendum d’initiative partagée (le RIP) contre la maltraitance animale lancé en juillet et déjà signé par 780 000 français et 141 parlementaires dont 60 de la majorité, Villani peut espérer obtenir le soutien de certains députés LREM. Mais le sujet, qui semblait consensuel, commence à diviser.

Villani refuse la caricature

« Je sens monter une crainte identitaire dans les territoires ruraux. Avec cette pression des partisans du bien-être animal, on est en train de fabriquer un électorat Trump », s’inquiète en privé Marc Fesneau, ministre délégué aux Relations avec le Parlement et élu du Loir-et-Cher. Richard(...)


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