La cathédrale de Chartres : une structure en poupée russe
Un héritage historique et une ambassadrice pour la ville de Chartres : la cathédrale Notre-Dame est emblématique de l’architecture gothique. Signe particulier, elle comprend quatre autres édifices successifs en son sein. Son histoire est aujourd’hui remise au-devant de la scène à l’occasion d’un réaménagement urbain.
L’histoire de la cathédrale remonte au Ve siècle, une première construction ayant été réalisée au cœur de la ville de Chartres pour accueillir l’évêque.
L’œuvre du temps
A Chartres, Notre-Dame est constituée de quatre cathédrales successives construites sur le même site. Des édifices ayant connu de nombreuses destructions, souvent intentionnelles, au cours du temps.
C’est lors de l’une de ses reconstructions, au XIIe siècle, que le style architectural gothique est révolutionné. C’est ce qui en fait son "unicité et son exemplarité" précise Mathias Dupuis, conservateur du patrimoine et directeur de l’archéologie pour la ville de Chartres. Une architecture très marquée et caractérisée par l’allègement de ses murs permettant l’augmentation de la surface de verrière. "On a une cathédrale dont la surface de vitraux est la plus importante en Europe" révèle le spécialiste.
Du fait de son style architectural abouti, qui en fait le symbole de l’art gothique, la cathédrale de Chartres est inscrite au patrimoine mondial de l’UNESCO en 1979.
L’urbanisme médiéval
Aujourd’hui, Philippe Gorges, le maire de Chartres, souhaite souligner l’héritage monumental de la cathédrale en la mettant en valeur avec un nouveau projet urbain. Ajouté à cette valorisation, ce projet a pour vocation une protection du patrimoine. Ainsi, le caractère médiéval de la ville sera conservé par la construction d’éléments semblables à ceux de l’époque Moyenâgeuse, tels que des pavés qui remplaceront le bitume.
Le projet consiste en un aménagement du pourtour de la cathédrale afin de recréer l’histoire médiévale de Chartres. Des fouilles archéologiques auront également lieu sur l’esplanade : "Ces recherches seront au cœur de la ville et seront donc d’autant plus valorisée" s’enthousiasme Mathias Dupuis.
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