Catatumbo: Gustavo Petro demande au Venezuela d'affronter «ensemble» l'ELN

Colombie, Catatumbo, Tibú: les services de sécurité sont en faction devant une école qui a accueilli des réfugiés qui fuient les combats entre l'ELN et une faction dissidente des ex-FARC, le 20 janvier 2025.

Hier samedi, le président colombien Gustavo Petro a proposé au Venezuela d’aider la Colombie dans sa lutte contre l’ELN dans le Catatumbo, mettant ainsi face à ses contradictions le régime de Nicolas Maduro, accusé de soutenir cette guérilla. La situation dans cette région, située à la frontière avec le Venezuela, ne cesse de se détériorer au détriment des populations civiles.

Gustavo Petro sait pertinemment que le Venezuela ne viendra pas en aide à la Colombie dans sa guerre contre l’ELN. Et pour cause : selon les renseignements colombiens, l’Armée de libération nationale bénéficie du soutien du Venezuela ce qui lui permet d’opérer des deux côtés de la frontière.

Selon Human Rights Watch, les liens entre les deux parties seraient même plus importants. L’ONG affirme par exemple que les forces de sécurité vénézuéliennes ont mené des opérations conjointement avec la guérilla.

L’appel lancé ce samedi par Gustavo Petro est donc une sorte de pied de nez fait aux autorités vénézuéliennes pour démontrer à qui en doutait que le Venezuela ne compte pas bouger sur ce dossier. M. Petro réagissait à une déclaration du ministre vénézuélien de la défense, Vladimir Padrino, qui a exprimé son intention de « collaborer » avec son voisin pour « consolider la paix ».


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