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Catastrophe. Le Soudan noyé sous les eaux du Nil

Khartoum est en proie à des inondations records après la crue du Nil Bleu et du Nil Blanc ces dernières semaines. Un épisode qui souligne la vulnérabilité du pays et relance les inquiétudes autour du grand barrage de la Renaissance éthiopien.

Les pieds dans l’eau, et sur la tête le peu de biens qu’ils leur restent… Ces images des habitants de Khartoum sont légion depuis plusieurs semaines. Et ces derniers jours, c’est du jamais-vu, le Nil a atteint “17,57 mètres, selon le ministre de l’Eau et de l’Irrigation, son plus haut niveau depuis que les mesures ont commencé, il y a plus d’un siècle”, explique le journal The National.

Ces inondations records ont fait au moins 100 morts, noyé des quartiers entiers d’habitations, détruit des maisons et coupé l’approvisionnement en eau et en électricité. Au moins 500 000 personnes ont été affectées, selon les autorités qui ont décrété trois mois d’état d’urgence. “Le ministre de l’Eau prévoit que les inondations actuelles seront pires que celles de 1998, qui ont détruit des centaines de milliers d’habitations et fait plus d’un million de déplacés”, écrit The National.

Inquiétudes autour du barrage

“Beaucoup craignent que le pire soit encore à venir, poursuit le quotidien d’Abou Dhabi, de fortes pluies sont prévues pour septembre, tant au Soudan qu’en Éthiopie voisine.” Si c’est à Khartoum que le Nil Bleu et le Nil Blanc se rejoignent pour ensuite poursuivre leur route via l’Égypte jusqu’à la Méditerranée, c’est bien vers l’Éthiopie, en amont, que les regards se tournent. Alors que le Nil Bleu fournit 80 % des eaux du Nil en contrebas, Addis-Abeba vient de mettre en service son grand barrage de la Renaissance (GERD). Une infrastructure sans précédent située à moins de 20 kilomètres de la frontière soudanaise et qui suscite l’inquiétude du Soudan et de l’Égypte.

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