Catastrophe ferroviaire de Brétigny : neuf ans après, le procès s'ouvre
Près de neuf ans après l'accident, le procès de l'une des pires catastrophes ferroviaires survenues en France s'est ouvert lundi après-midi devant le tribunal d'Évry (Essonne), qui jugera pendant huit semaines la Société nationale SNCF, SNCF Réseau et un cadre . Le 12 juillet 2013, le déraillement d'un train Intercités en gare de Brétigny-sur-Orge (Essonne) avait fait sept morts et plus de 400 blessés.
"Un procès important"
"Il est évident qu'avec une catastrophe pareille, c'est un procès important pour la SNCF", a déclaré Emmanuel Marsigny, conseil de la Société nationale SNCF, en amont de l'audience. La SNCF souhaite que la justice puisse trancher "entre deux thèses": celle d'un "défaut de maintenance" retenue par l'enquête, et celle d'un "défaut de métallurgie rendant imprévisible l'accident", soutenue par l'entreprise.
"La SNCF n'a jamais prétendu que le système était parfait" mais "jamais au regard des difficultés rencontrées, la sécurité n'a été en jeu", a affirmé Maitre Marsigny. Ce vendredi de juillet 2013, le retournement d'une éclisse en acier - sorte de grosse agrafe joignant deux rails - fait dérailler le train Intercités Paris-Limoges 3657 circulant à 137 km/h (pour une vitesse limite de 150 km/h).
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Six personnes, âgées de 19 à 82 ans, meurent. Une septième, grièvement blessée, décèdera une quinzaine de jours plus tard. Trois se trouvaient à bord du train...