Le parquet d'Evry a requis un procès pour homicides et blessures involontaires à l'encontre de la SNCF et d'un cheminot, six ans après la catastrophe de Brétigny-sur-Orge (Essonne) qui avait fait sept morts et des dizaines de blessés, a-t-il annoncé ce vendredi.
Retour devant la justice
Le cheminot, 24 ans à l'époque, était à la tête d'une brigade chargée de l'inspection des voies au moment du déraillement, en juillet 2013. C'est lui qui avait réalisé la dernière vérification, huit jours avant la catastrophe. Il revient désormais aux juges d'instruction de décider de les renvoyer ou non devant le tribunal correctionnel. Sollicité, l'avocat de la SNCF, Emmanuel Marsigny, a indiqué "ne pas être en mesure de communiquer" sur un document dont il n'avait "pas eu connaissance".
Le 12 juillet 2013, le train Intercités Paris-Limoges avait déraillé en gare de Brétigny-sur-Orge en Essonne quand une éclisse - sorte de grosse agrafe qui maintient deux rails consécutifs - avait pivoté, provoquant l'accident. Bilan de l'une des pires catastrophes ferroviaires survenues en France depuis une vingtaine d'années: trois morts parmi les passagers du train, quatre parmi les personnes qui attendaient sur le quai, et des dizaines de blessés.
L'enquête a exclu "toute faute du conducteur ou un quelconque acte de malveillance", a expliqué le parquet dans un communiqué. Le parquet a conclu que le train avait déraillé à cause "de défauts de maintenance",...
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