La Catalogne dans l'impasse après une semaine de troubles

Ils étaient réunis pour ­dénoncer la répression des forces de l'ordre. Mais samedi, la nouvelle mobilisation de milliers de manifestants indépendantistes à ­Barcelone n'avait pas dégénéré en affrontements avec la police. C'est une première en six jours, et sans doute la présence de volontaires formant un cordon entre les deux camps a-t-elle aidé à préserver le calme. Un temps au moins. De premières barricades ont commencé à se monter vers 23 heures.

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Jusqu'alors on se demandait bien qui pouvait éteindre le feu en Catalogne, les politiques refusant de jouer les pompiers de service. Vendredi soir, la capitale régionale, après avoir connu un rassemblement gigantesque de plus de 500.000 personnes, a été le théâtre de heurts sans précédent qui ont fait 150 blessés (182 sur l'ensemble de la région), soit le plus lourd bilan depuis le début des troubles. Deux manifestants ont perdu un œil et un effet Gilets jaunes se met en place. Sur les réseaux sociaux circulent de plus en plus d'images de violences policières qui alimentent la rage des émeutiers. Le vice-président catalan a demandé samedi que la police agisse "de manière proportionnée, cohérente et opportune".

Neuf à treize ans de prison pour neuf dirigeants indépendantistes

À l'origine de ce brasier, il y a la condamnation lundi par la Cour suprême de neuf dirigeants indépendantistes pour leur participation à l'organisat...


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