Catalogne : des attentats perpétrés par un même groupe

Sur les Ramblas, vendredi.

Deux attaques ont été menées dans la région espagnole jeudi soir, faisant quinze morts. Récit d’une opération terroriste revendiquée par l’Etat islamique, entre plans bien ficelés et amateurisme.

Ce qui demeurait hypothétique jeudi soir est devenu réalité vendredi matin : l’Espagne a bel et bien essuyé une vague d’attentats coordonnés. A Barcelone, d’abord, où un terroriste a projeté sa fourgonnette sur les Ramblas (13 morts et une centaine de blessés). A Cambrils, ensuite, plus au sud, où une Audi A3 - occupée par cinq terroristes - a foncé sur la promenade du bord de mer (1 mort et 6 blessés). Tous les assaillants ont été tués par des policiers. Soudaines et meurtrières, ces attaques semblent être le fait d’une seule et même cellule, que le quotidien El País estime composée d’au moins 12 personnes.

Vendredi soir, les Mossos d’Esquadra, la police autonome de Catalogne, essayaient de relier les fils de ce vaste réseau, cherchant notamment à déterminer dans quelle mesure l’explosion survenue mercredi soir à Alcanar, toujours en Catalogne, avait pu précipiter le déclenchement des opérations.

Aux alentours de 23 h 30, une gigantesque explosion secoue cette localité de l’extrême sud de la région. La déflagration souffle entièrement l’immeuble, faisant 1 mort et 7 blessés. Dans un premier temps, les enquêteurs pensent faire face à un «laboratoire clandestin» de fabrication de drogue. Puis comprennent rapidement, en raison de la nature de l’explosif - un réservoir de butane -, qu’ils mettent les pieds dans la planque d’une cellule terroriste. Un suspect est arrêté dans la foulée : un Espagnol né à Melilla, un territoire situé sur la côte nord de l’Afrique, enclavé en territoire marocain.

Cet imprévu a-t-il bouleversé des plans établis ? Les policiers espagnols semblent le penser. Sur Twitter, ils annoncent vendredi, malgré l’ampleur de l’horreur, que l’Espagne vient d’échapper à des «attaques de plus grande envergure». Selon le quotidien El Periódico, plusieurs fourgonnettes (...)

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