"Il faut l'éviter": Jean Castex n'exclut pas un reconfinement si la situation se dégrade

Jean Castex ce jeudi soir à la télévision. - France 2
Jean Castex ce jeudi soir à la télévision. - France 2

"On ne joue pas avec une épidémie." Au lendemain du tour de vis annoncé mercredi par Olivier Véran, à Jean Castex d'assurer le service après-vente. Invité ce jeudi soir de l'émission Vous avez la parole sur France 2, le Premier ministre a justifié la prise, par le gouvernement, de mesures "plus fortes, plus dures" pour combattre la propagation de la maladie Covid-19. Et ce, malgré la colère à Marseille, où les élus accusent l'exécutif d'avoir fait ses choix sans concertation, au mépris de l'économie locale.

En début d'émission, Jean Castex en a appelé à "la responsabilité" des élus concernés, affirmant que cette responsabilité était "nécessairement collective". Le chef du gouvernement a expliqué s'être entretenu au téléphone avec la maire de la cité phocéenne, Michèle Rubirola, et le président de la Région Provence-Alpes-Côte d'Azur, Renaud Muselier.

"Je m’y attendais un peu car compte tenu de la situation préoccupante, j’avais décidé de prendre mes responsabilités, et je savais que ça secouerait un peu", a déclaré Jean Castex. Et le Premier ministre d'ajouter: "À ceux qui disent qu’ils vont désobéir, ils ont tort."

Un éventuel reconfinement pas exclu

"Ce que je ne veux pas, c'est qu'on revienne au mois de mars", c'est-à-dire au confinement du pays, a insisté le successeur d'Édouard Philippe. "L’opinion doit être très attentive et prudente. Si nous n’agissons pas, on pourrait se retrouver dans une situation proche de celle du printemps. Ça pourrait vouloir dire reconfinement, et il faut l’éviter", a-t-il lâché.

"Depuis un certain temps, on est (...) sur la riposte graduée, étape par étape, en fonction de l’épidémie", a expliqué Jean Castex, avant de rappeler que la situation dans les grandes agglomérations était "grave". Selon lui, il aurait été trop "difficile" pour les élus locaux, donc à Marseille, "d'assumer" seuls "ces mesures nécessaires".

Article original publié sur BFMTV.com