Publicité

Castaner évoque des "échanges politiques" avec Vestager

Le délégué général de La République en marche, Christophe Castaner, a évoqué mercredi des "échanges politiques" avec la commissaire européenne à la Concurrence, Margrethe Vestager, même s'il n'est pas encore question d'une candidature de cette dernière aux élections européennes de 2019. /Photo prise le 21 février 2018/REUTERS/Stéphane Mahé

PARIS (Reuters) - Le délégué général de La République en marche, Christophe Castaner, a évoqué mercredi des "échanges politiques" avec la commissaire européenne à la Concurrence, Margrethe Vestager, même s'il n'est pas encore question d'une candidature de cette dernière aux élections européennes de 2019.

La commissaire danoise déclaré jeudi dernier que l'hypothèse de sa candidature aux élections européennes de mai 2019 à l'invitation d'Emmanuel Macron en vue de briguer dans un deuxième temps la présidence de la Commission, restait "ouverte".

"Il y a des échanges politiques qui existent avec elle comme avec beaucoup d'autres. Aujourd'hui ce sujet n'est pas d'actualité et il n'est pas posé en ces termes", a déclaré Christophe Castaner lors d'une conférence de presse au siège de son parti, à Paris.

Il n'est pas nécessaire d'être tête de liste pour briguer la présidence de la Commission européenne, où Jean-Claude Juncker est en place jusqu'à l'an prochain.

"Elle a toutes les qualités pour", a dit Christophe Castaner. "Je sais qu'effectivement elle aspire aussi à cette position".

L'ancienne ministre danoise, membre du Parti social-libéral (RV), est devenue l'une des figures de l'exécutif européen depuis sa nomination en novembre 2014 pour ses combats contre l'évasion fiscale et les géants de l'internet.

Le patron de LaRem a rappelé son opposition au système des têtes de listes ("Spitzenkandidaten") défendu par le Parlement européen, qui implique que le candidat conduisant la liste de la famille politique arrivée en tête aux élections devient incontournable dans le choix du président de la Commission européenne par les gouvernements de l'UE.

Jean-Claude Juncker avait bénéficié de ce système en 2014, grâce à la victoire du groupe des conservateurs du PPE.

Emmanuel Macron tente de bousculer la domination du PPE et des sociaux-démocrates en faisant émerger en 2019 un mouvement "progressiste" articulé autour de La République en marche, afin de proposer un projet européen.

Une personnalité comme Margrethe Vestager pourrait permettre de bâtir une coalition majoritaire, mais la commissaire danoise vient d'un pays qui ne fait pas partie de la zone euro, ce qui pourrait constituer un obstacle à sa nomination.

L'autre personnalité souvent citée pour le poste de président de la Commission est l'ancien ministre français Michel Barnier, actuellement chargé des négociations pour le Brexit, qui doit théoriquement avoir lieu en 2019.

(Elizabeth Pineau, avec Sophie Louet, édité par Yves Clarisse)