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Casseroles et klaxons : les Sénégalais protestent bruyamment contre le pouvoir

Ce 22 juin, ils étaient nombreux à faire entendre leur voix, une fois de plus, dans les rues sénégalaises. Ou plus précisément à faire entendre “un concert de casseroles et de klaxons retentissant”, comme l’écrit le quotidien sénégalais Enquête Plus.

C’est à la demande d’Ousmane Sonko, leader du parti d’opposition Patriotes du Sénégal pour le travail, l’éthique et la fraternité (Pastef), que les Sénégalais sont descendus dans les rues de la capitale. Celui qui est aussi maire de la ville de Ziguinchor avait invité tous les Sénégalais “à élever la voix pour dire non à la gouvernance de Macky Sall”, rapporte le site du quotidien.

À partir de mercredi [22 juin], à 20 heures, que chaque Sénégalais prenne sa casserole, qu’on prenne cinq à dix minutes pour exprimer notre mécontentement. C’est une manière de montrer à Macky Sall que nous ne sommes pas d’accord avec ses manières de faire. Nous demandons aussi aux automobilistes d’y contribuer par des klaxons. C’est un message simple, mais très fort. Et personne ne pourra vous mettre en prison pour ça.”

Tensions avant les élections

Cette manifestation bruyante est présentée comme une forme de “désobéissance civileaffirme Dakar Actu, les ustensiles étant utilisés “pour faire du bruit et lancer un message de désaccord au président de la République”.

Le leader de l’opposition entend remettre le couvert puisque Senego annonce qu’Ousmane Sonko va “continuer cette démarche”, tout en précisant que si “cette forme de protestation a bien réussi, elle n’exclut pas les autres formes de lutte”.

Le Sénégal doit tenir ses prochaines élections législatives le 31 juillet. Les tensions électorales sont allées crescendo. Début juin, le ministère de l’Intérieur avait validé huit listes nationales de candidats, mais avait notamment déclaré “irrecevable” la liste des titulaires de la principale coalition d’opposition Yewwi Askan Wi. Le 3 juin, le Conseil constitutionnel avait rejeté les recours de la coalition d’opposition contre décision. Celle-ci écartait de facto la candidature d’Ousmane Sonko, principal opposant au régime du président Macky Sall et candidat déclaré à l’élection présidentielle de 2024.

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