Des « casserolades » prévues ce 24 avril, un an après la réélection d’Emmanuel Macron
Paris, Marseille, Brest… L’association anticapitaliste Attac recense déjà plus de 300 concerts de casseroles ce lundi soir à 20 heures.
POLITIQUE - Emmanuel Macron a bien fait comprendre qu’il n’appréciait pas les « casserolades ». Elles ne sont pourtant pas près de s’arrêter. Alors que le président de la République fête le premier anniversaire de son second mandat ce lundi 24 avril, les appels aux concerts de casseroles à 20 heures se multiplient dans l’Hexagone.
Paris, Lyon, Angers, Marseille… L’association anticapitaliste Attac, qui appelle à une « casserolade générale » devant les mairies et dans les rues ce lundi soir, recense déjà 315 concerts de casseroles partout en France, pour protester contre la promulgation de la réforme des retraites. Sur son site Internet, une carte interactive - et participative - signale les rendez-vous.
Déjà 315 rassemblements recensés pour la #CasseroladeGénérale ce lundi à 20h, qui s'annonce encore plus suivie que… https://t.co/5q03pTdsnD
— Attac France (@attac_fr) Voir le tweet
« On ne les lâchera pas : le lundi 24 avril à 20 heures, une nouvelle casserolade générale s’organise devant les mairies et dans les rues en attendant le raz-de-marée populaire du 1er mai », annonce Attac. « Un bouillonnement démocratique s’exprime partout en France, contre le coup de force du gouvernement. Et la mobilisation s’amplifie dans tout le territoire », souligne l’association anticapitaliste.
Des appels de l’intersyndicale
Attac n’est pas la seule organisation à planifier des « casserolades ». Dans plusieurs grandes villes de province, les syndicats veulent aussi se faire entendre ce lundi soir. À Perpignan (Pyrénées-Orientales), la CGT appelle ainsi les habitants à se réunir devant la préfecture pour « faire un max(imum) de bruit » contre la réforme des retraites et Emmanuel Macron, rapporte le site Actu Perpignan.
Il en va de même à Brest (Finistère), où l’intersyndicale appelle à un nouveau concert de « dispositifs sonores portatifs » devant la mairie, fait savoir Ouest-France. Une référence à l’arrêté du préfet de l’Hérault, qui les avait fait interdire lors de la visite d’Emmanuel Macron dans le département le 20 avril. D’autres « casserolades » sont recensées par la presse locale devant les hôtels de ville de Lyon, Villeurbanne (Rhône), Grenoble (Isère), Caen (Calvados) ou encore Laval (Mayenne).
Depuis l’allocution d’Emmanuel Macron le 17 avril, les concerts de casseroles se multiplient en France pour protester contre la réforme des retraites et la politique du chef de l’État. Rien que ce soir-là, près de 450 « casserolades » ont été recensées par l’association Attac. Accueilli sous les huées lors de ses déplacements en région la semaine dernière, notamment en Alsace et dans l’Hérault, le président avait estimé que ce ne sont pas « les casseroles qui vont faire avancer la France ».
VIDÉO-D'où vient cette tradition des concerts de casseroles en guise de protestation?