Casquette Trump, chats et homard: insolites d'une Amérique en campagne

Joe Biden rencontre les pompiers de Shanksville en Pennsylvanie, le 11 septembre 2024 (ANDREW CABALLERO-REYNOLDS)
Joe Biden rencontre les pompiers de Shanksville en Pennsylvanie, le 11 septembre 2024 (ANDREW CABALLERO-REYNOLDS)

A quelques semaines de la présidentielle américaine, Joe Biden se retrouve avec une casquette Trump sur la tête, le milliardaire républicain est incendié pour ses mensonges sur les chats et les chiens et un gouverneur républicain vole au secours d'un mangeur de crustacés.

Voici des insolites de campagne, compilés de manière hebdomadaire par l'AFP jusqu'au 5 novembre, jour du scrutin.

- Biden et la casquette trumpiste -

En visite mercredi dans une caserne de pompiers en Pennsylvanie, Joe Biden plaisante avec un homme grisonnant coiffé d'une casquette rouge "Trump 2024" au sujet de leur âge avancé. "Je ne me souviens plus de mon nom", rigole le président démocrate de 81 ans tandis que son interlocuteur le traite gentiment de "vieux croûton".

Joe Biden tend une casquette de couleur sombre au supporteur trumpiste qui lui demande de la signer. Puis le président lâche: "Je veux cette casquette" en regardant le couvre-chef rouge de l'admirateur trumpiste. Quand l'homme la lui donne, la foule se met à scander: "Mettez-là, mettez-là!".

"Je ne vais pas aller jusque-là", souffle le démocrate qui finit cependant par s'incliner, revêtant, l'espace de quelques secondes, la casquette rouge siglée "TRUMP 2024".

- Homard m'a (pas) tuer -

Christian Moreno s’empiffrait de sandwiches au homard lors d'une compétition dédiée au crustacé à Hampton, cité balnéaire du New Hampshire où se trouvait également le gouverneur républicain de cet Etat du nord-est. En voyant le compétiteur s'étouffer, le gouverneur Chris Sununu

n'a pas hésité une seconde : il lui a administré aussi sec des compressions abdominales connues sous le nom de manoeuvres de Heimlich, faisant jaillir la bouchée.

Le gouverneur "a été le premier à remarquer ce qui se passait", a raconté à la télévision locale WMUR l'heureux survivant. Le concurrent "a immédiatement repris la compétition, je ne pouvais pas y croire", a soufflé l'élu républicain. "Il a encore mangé sept sandwichs au homard".

- Chiens et chats remixés -

Lors de son débat face à la démocrate Kamala Harris, Donald Trump a repris à son compte mardi des rumeurs mensongères et racistes accusant des migrants haïtiens de manger les animaux de compagnie des habitants de Springfield, dans l'Ohio.

"A Springfield, ils mangent les chiens (...), ils mangent les chats, ils mangent les animaux de compagnie des gens qui vivent là", a asséné le candidat républicain.

En ligne, les moqueries ont immédiatement commencé et les allégations de Donald Trump ont été remixée sur des airs de rap ou de reggae en paroles de chanson, comme par l'artiste CasaDi Music sur TikTok. Des milliers d'internautes, dont la championne olympique Gabby Thomas, se sont filmés en train de danser sur ces morceaux improbables.

Mais au-delà de ces memes ironiques, la multiplication des menaces contre les Haïtiens et la fermeture d'écoles montrent la face sombre de la stratégie de campagne antimigrants de Trump.

- Lever la tête -

Samedi dernier, des stades de football américain dans des Etats pivots de la campagne présidentielle ont été survolés par des avions affrétés par les démocrates et affichant des bannières anti-Trump.

La plupart des banderoles disaient simplement "Battez Trump" mais d'autres mentionnaient le Projet 2025, un programme de gouvernement ultraconservateur élaboré par des proches de l'ancien président mais dont il cherche à se distancier.

bur-ube/ev