En cas de censure de Michel Barnier, Olivier Faure ne veut toujours pas de Bernard Cazeneuve à Matignon
Le patron du PS juge que l’ancien Premier ministre n’a pas la légitimité requise pour représenter l’ensemble du NFP.
POLITIQUE - Alors que le bail de Michel Barnier est sur le point de se terminer, les spéculations concernant son remplaçant commencent déjà. De leur côté, les socialistes réclament « un Premier ministre partageant les valeurs de la gauche sur les chantiers prioritaires du Nouveau Front populaire » et jugent, à l’instar du chef des députés PS Boris Vallaud, que « la question des conditions d’une non-censure » avec les autres groupes doit être posée.
Ce début de main tendue intervient dans un contexte où les premières indiscrétions de presse laissent entendre qu’Emmanuel Macron devrait, comme à son habitude, chercher quasi exclusivement du côté de la droite, pour ne pas voir sa politique de l’offre détricotée par un exécutif de gauche.
« Paradoxal »
Pour autant, la succession de Michel Barnier ressuscite l’option Bernard Cazeneuve, qui avait beaucoup circulé durant l’été dernier. Une hypothèse qui, comme l’été dernier, n’emballe le patron du Parti socialiste, Olivier Faure. Interrogé sur ce scénario dans Le Monde, le député de Seine-et-Marne juge que l’ancien Premier ministre n’a pas la légitimité requise pour représenter l’ensemble du bloc du gauche siégeant à l’Assemblée.
« Bernard Cazeneuve est un homme de gauche, mais il n’a soutenu ni Raphaël Glucksmann aux élections européennes ni le NFP aux législatives. Il ne s’est jamais exprimé sur ce qu’il voudrait faire s’il arrivait à la tête du gouvernement », rappelle Olivier Faure, qui juge « paradoxal de nommer quelqu’un au nom d’une victoire, celle du NFP, à laquelle il n’a pas voulu contribuer ».
La foire aux candidats, qui a occupé le monde politique durant tout l’été, semble manifestement reprendre plus belle. Comme les divisions de la gauche.
À voir également sur Le HuffPost :
Aux 20-Heures, Barnier en appelle au RN pour éviter la censure et sauver son gouvernement