En cas de censure, Michel Barnier n’imagine pas être renommé Premier ministre
POLITIQUE - Un désaveu suffira. Lors de son interview de la dernière chance accordée à TF1 et France 2 ce mardi 3 décembre, Michel Barnier a été clair. Si la motion de censure le visant est adoptée ce mercredi 4 décembre à l’Assemblée nationale, il devrait définitivement quitter Matignon.
Interrogé sur cette hypothèse, formulée explicitement dans son propre camp et même au sein du parti présidentiel, le chef du gouvernement a balayé cette idée d’un revers de main. « J’ai envie de servir, je vous ai dit que c’est un grand honneur. Mais qu’est-ce que ça a comme sens, si je tombe demain, après-demain, et qu’on me retrouve là comme si de rien n’était, comme si rien ne s’était passé » », a-t-il répondu à Anne-Sophie Lapix.
« L’intérêt supérieur du pays »
Pour autant, cela ne signifie pas que le Savoyard se résigne à quitter précipitamment son poste. Durant cet entretien, Michel Barnier a estimé qu’un retournement de situation était encore « possible » pour éviter la chute de son gouvernement. « Je pense que c’est possible qu’il y ait ce réflexe de responsabilité où, au-delà des différences politiques, des divergences, des contradictions normales dans une démocratie, on se dise qu’il y a un intérêt supérieur », a-t-il lancé, en dramatisant la situation : « je pense que l’intérêt supérieur du pays, le bien commun, l’intérêt national, ça veut dire quelque chose ».
Pour rappel, la motion de censure déposée par la gauche à la suite du recours à l’article 49-3 sur le Projet de loi de financement de la Sécurité sociale sera examinée à partir de 16 heures dans l’hémicycle, et sera mise au vote vers 19 h 30. Alors que le Rassemblement national mené par Marine Le Pen à l’Assemblée nationale a annoncé son intention de la voter, il est plus que probable que Michel Barnier devienne le 2e Premier ministre renversé par une motion de censure de l’histoire de la Ve République, et batte ainsi que le record du bail le plus court à Matignon.
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