En cas de censure de Michel Barnier, cette députée appelle Emmanuel Macron à nommer... Michel Barnier

Michel Barnier photographié début octobre 2024 à l’Assemblée nationale. (photo illustration)
THOMAS SAMSON / AFP Michel Barnier photographié début octobre 2024 à l’Assemblée nationale. (photo illustration)

POLITIQUE - Joker. Alors que la menace d’une censure agitée par le Rassemblement national occupe une partie des commentaires politiques, la députée LR Valérie Bazin-Malgras avance une idée qui a de quoi étonner si cette hypothèse, conduisant automatiquement à la démission de Michel Barnier, se réalise.

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Dans une interview accordée au Figaro ce mercredi 20 novembre, l’élue de l’Aube juge que, si la censure tombe, « le chef de l’État ne doit pas en faire une affaire d’État » en conservant le Savoyard en poste. « Il a tout intérêt à faire fi de la décision des députés. Il ne doit faire qu’une formalité de cette motion de censure en renommant immédiatement Michel Barnier Premier ministre, qui pourrait ainsi à son tour renommer tout de suite le même gouvernement », assure Valérie Bazin-Malgras, qui estime donc que le locataire de l’Élysée devrait s’asseoir sur la volonté de la représentation nationale.

Pas d’alternative

« La France ne peut pas se permettre d’être à l’arrêt », justifie-t-elle, jugeant que le pays « n’a plus de temps à perdre » au regard des nombreux chantiers qui attendent l’exécutif, de l’immigration au pouvoir d’achat, en passant par le budget et l’agriculture. Pour celle qui est également vice-présidente des Républicains, la configuration parlementaire n’offre de toute façon pas d’autre choix à Emmanuel Macron.

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« Toutes les motions de censure vont être votées puisque les oppositions sont majoritaires. Mais nous sommes la minorité la moins minoritaire alors travaillons, tentons de donner une vision différente de la politique, avançons de manière responsable », fait-elle valoir, affirmant que seuls les socialistes peuvent offrir à l’actuel « socle commun » l’apport permettant de solidifier la majorité relative. Ce qui n’est pas (du tout) à l’ordre du jour, les troupes d’Olivier Faure au Palais Bourbon s’inscrivant très majoritairement dans le cadre du Nouveau Front populaire. Et ce ne sont pas les sorties régulières de Bruno Retailleau sur l’immigration ou l’état de droit qui devraient les conduire à regarder d’avantage du côté du « socle commun ».

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