Sur le cas Abad, le gouvernement a bien bossé ses éléments de langage

POLITIQUE - “Aucune impunité”. C’est sans doute le mot le plus entendu dans la bouche des nouveaux ministres du gouvernement Borne depuis les révélations de Mediapart. Alors que le ministre des Solidarités Damien Abad fait l’objet d’accusations de viol, le reste du gouvernement tente de faire front commun en usant des mêmes mots, comme vous pouvez le voir dans la vidéo en tête d’article.

“Tolérance zéro”, “aucune impunité”

Interrogée dès dimanche, la Première ministre a été la première à assurer qu’il ne pouvait “y avoir aucune impunité” sur ces sujets. Un élément de langage répété par la porte-parole du gouvernement Olivia Grégoire, à l’issue du premier Conseil des ministres. “Aucune impunité - aucune - pour des auteurs de violences sexuelles,” a à son tour martelé sur BFMTV Agnès Pannier-Runacher, ministre de la Transition énergétique.

Pas question pour autant de nier la présomption d’innocence du ministre. Les deux ministres s’en remettent ”à la justice”, alors que l’une n’a pas déposé plainte et celle de la seconde a été classée sans suite en 2017. “J’ai un principe, c’est que je fais confiance à la justice de mon pays”, a ainsi indiqué Amélie de Montchalin, ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires. “L’établissement de la vérité, c’est le rôle de la justice,” a rappelé Olivia Grégoire sur France 2.

Si la majorité semble maintenir un statu quo autour de l’affaire malgré les appels à la démission de Damien Abad à gauche, Elisabeth Borne a indiqué dimanche que la situation pourrait être amenée à évoluer : “S’il y a des nouveaux éléments, si la justice est à nouveau saisie, on tirera toutes les conséquences de cette décision”.

À voir également sur Le HuffPost : Affaire Damien Abad: Le gouvernement assure une “tolérance zéro”

Cet article a été initialement publié sur Le HuffPost et a été actualisé.

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