La carte postale du Tour: Hugo Vargas, l'artisan supporter des Colombiens
Les cyclistes colombiens, très bons grimpeurs, pourront compter sur leurs nombreux supporters. Rencontre avec l’un d’entre eux ce matin : Hugo Vargas, aussi cycliste paralympique et artisan.
De notre envoyé spécial à Lourdes sur la route du Tour,
Il manie la pince comme la bicyclette. Adossé au mur d’un village des Pyrénées, Hugo Vargas tord et assemble des fils de fer :
« J’ai plusieurs modèles. Celui-ci vaut 10 euros… celui-là 20…Et celui en jaune comme le maillot du Tour coûte 25 euros. »
Sur un tapis devant lui, des petites figurines sur des vélos, unijambistes, comme lui.
« Quand j’avais 14 ans j’ai perdu ma jambe dans un accident de moto. A l’époque j’étais déjà cycliste. Ce drame a changé ma vie, mais j’ai pu remonter à vélo avec une seule jambe. Aujourd’hui je voyage partout le monde, j’ai la liberté de faire ça. J’avance doucement mais je peux profiter sur mon vélo », explique-t-il.
Naissance en Colombie, vie au Venezuela... sur son maillot, les deux drapeaux coexistent. Mais ce sont bien les coureurs de son pays natal qu’il supporte :
« Je suis très fan de tous. Nairito c’est un copain à moi… Bernal, Uran... je les connais tous, mais mon préféré, c’est Nairo Quintana ».
Déjà onze étapes qu’Hugo Vargas chemine sur ce Tour. À 55 ans, de la ville espagnole de Santander aux Pyrénées françaises, il n’est pas près de s’arrêter de rouler.
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