Carole Delga sur la gauche : "Revenons à l'essence de ce que nous sommes : une conception d'un monde plus juste"

La tribune : "J'avais 18 ans quand l'Américain Francis Fukuyama, prévoyant le déclin soviétique, proclama dans un célèbre article 'la fin de l'Histoir'. Un nouveau monde devait naître où le marché et la démocratie libérale allaient jusqu'à la fin des temps garantir croissance, ruissellement des richesses et paix… Plus de trente ans après, les certitudes ont laissé la place aux incertitudes. Du 11-Septembre à Kaboul, des premiers effets du réchauffement climatique au Covid-19, en passant par la montée des populismes et l'explosion des inégalités, l'horizon radieux s'est mué en nuages lourds et menaçants.

Dans ce décor anxiogène, reste une constante : les valeurs d'égalité, de justice sociale, de solidarité, d'écologie sont solidement ancrées chez nos concitoyens. Mises bout à bout, elles dessinent un chemin pour esquisser un nouveau modèle de société. Pour la gauche, cela doit sonner l'heure du réveil.

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Parce qu'elle porte en elle l'idée d'émancipation, la gauche, avant d'être un logo ou un bulletin de vote, est une conception, en mouvement, d'un monde plus juste

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Comment? D'abord en revenant à l'essence même de ce que nous sommes. Parce qu'elle porte en elle l'idée d'émancipation, la gauche, avant d'être un logo ou un bulletin de vote, est une conception, en mouvement, d'un monde plus juste. Or, nous nous sommes longtemps laissés enfermer dans une gestion comptable, prenant acte, résignés, de la fragmentation de la société, admettant sa droitisation, politique et culturelle....


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