Carlos Tavares : "les classes moyennes auront-elles accès aux électriques ?"

Après plusieurs années mouvementées, en raison de la pandémie et de la crise des semi-conducteurs, les constructeurs retrouvent peu à peu des couleurs, même s'ils vendent moins de voitures. Stellantis, par exemple, a enregistré des profits record en 2022, avec moins de voitures vendues, certes, mais des voitures vendues plus chères et dégageant plus de marge.

Mais le groupe prévient par l'intermédiaire de son PDG, Carlos Tavares, "les hausses de prix dans le secteur ne pourront plus se poursuivre à la même allure en 2023, notamment dans l'électrique".

Vers un retour à la normale progressif ?

Néanmoins, le patron de Stellantis se veut plus rassurant à court terme concernant le marché automobile. Selon lui, la situation est peut-être en train de se retourner avec l'amélioration de la production automobile au second semestre 2022. Le groupe a d'ailleurs constaté un "rééquilibrage de l'offre et de la demande", a expliqué Carlos Tavares.

Le ralentissement de l'inflation, la baisse des coûts des matières premières ou encore les problèmes de livraison des véhicules aux concessionnaires devraient quant à eux être résolus dans le courant du premier semestre 2023.

"Il est normal que notre latitude pour fixer les prix soit sous pression", a expliqué Carlos Tavares. "Avec nos carnets de commandes pleins, et l'attractivité de nos nouveaux modèles, nous avons un peu de temps pour nous adapter". Ces carnets témoigneront au deuxième semestre 2023 "de la tension sur les prix", a-t-il précisé.