Carlos Ghosn passera Noël dans sa cellule du pénitencier de Tokyo

Un portrait de Carlos Ghosn sur une affiche à Berouth, le 6 décembre 2018.

Le patron déchu de l'alliance Renault-Nissan a été officiellement mis en examen pour «dissimulation de revenus». Sa garde à vue qui dure depuis maintenant trois semaines a été prolongée pour une période de dix jours renouvelable.

Cela risque fort de n’être que la première. A l’issue de trois semaines de garde à vue, Carlos Ghosn a été formellement mis en examen lundi par le parquet de Tokyo. Le grand patron de l’alliance, qui a été démis de ses fonctions de président du conseil d’administration de Nissan et de Mitsubishi mais reste pour le moment à la tête de Renault, a été inculpé pour «dissimulation de revenus» de 2010 à 2015. Il aurait minoré ses émoluments dans les cinq rapports annuels consécutifs publiés durant cette période par l’entreprise Nissan à destination des actionnaires et des autorités financières.

En parallèle, Carlos Ghosn a été à nouveau arrêté, sous un autre motif : dissimulation de revenus, cette fois dans les trois rapports annuels couvrant la période 2015-2018. Cette nouvelle arrestation permet à la justice japonaise de prolonger la garde à vue du patron franco-libano-brésilien pour une période de dix jours renouvelable et de vingt-deux jours maximum… avant une autre mise en examen et ré-arrestation potentielle. Selon toute vraisemblance, Carlos Ghosn passera donc Noël dans son étroite cellule du centre pénitentiaire du nord de Tokyo où il est incarcéré depuis déjà trois semaines, après son arrestation spectaculaire le 19 novembre, sur le tarmac de l’aéroport Haneda de Tokyo.

Carlos Ghosn, 64 ans, et son bras droit Greg Kelly, 62 ans, ont été inculpés alors que la durée de leur garde à venue arrivait à expiration. Le parquet de Tokyo venait de recevoir une plainte de la Securities and Exchange Surveillance Commission (SESC), le gendarme de la Bourse. L’affaire prend aussi une autre tournure puisque Nissan est également poursuivi en tant qu’entité morale. Le parquet juge que la responsabilité du constructeur automobile est engagée, car c’est (...)

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