Carla Bruni pour le JDD : « Venise reste Venise ! »
Venise, pour Carla Bruni, c’est un peu la famille. En 2009, toutes les archives de son père — les partitions, les manuscrits, le journal du compositeur qu’était Alberto Bruni Tedeschi — faisaient l’objet d’une donation à la Fondation Giorgio-Cini. À cette occasion, la première dame put même assister à un concert interprété par l’Orchestre symphonique et le Chœur de la Radiotélévision croate de sa Messe pour la mission de Nyondo, inspirée par un voyage en Afrique. Mais, hier, la fille de l’industriel turinois se trouvait à Venise pour dévoiler d’autres archives, celles de la prestigieuse Mostra. Et elle était encore présente aujourd’hui au dîner de l’amfAR. Il fallait bien une Italienne au timbre légèrement brisé pour effectuer cette plongée dans une temporalité à laquelle le glamour donne toute sa contemporanéité. De Gina Lollobrigida à Penélope Cruz, de Marcello Mastroianni à Tom Cruise, il n’y a finalement qu’un pas, si l’on s’en tient à la définition d’une star assez haute sur les marches pour tutoyer l’Éternel. Porté par la voix de Carla Bruni, le documentaire de Baptiste Etchegaray et Giuseppe Bucchi, La Part du Lion : une histoire de la Mostra rappelle, à travers ses images d’archives et ses interviews recueillies au temps présent — de Cate Blanchett à Pedro Almodóvar, de Juliette Binoche à Damien Chazelle —, combien notre époque où l’on s’écharpe sur le moindre propos sorti de son contexte sur les réseaux sociaux a besoin d’étoiles pour retrouver le nord. Impression...