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Caricatures : pour le président du CFCM, il faut « renoncer à certains droits »

Lors d'un hommage à l'enseignant Samuel Paty, à Toulouse, le 18 octobre.
Lors d'un hommage à l'enseignant Samuel Paty, à Toulouse, le 18 octobre.

Sur RMC, mardi 27 octobre, le président du Conseil français du culte musulman (CFCM), Mohammed Moussaoui, est revenu sur l'affichage des caricatures du prophète Mahomet sur plusieurs bâtiments publics, à la suite de l'assassinat de l'enseignant en histoire-géographie Samuel Paty. Affirmant que certains musulmans ont pris ce geste comme une provocation, il a souligné qu'il comprend ce sentiment. « Certes, la liberté d'expression, elle est là, mais la volonté délibérée d'offenser [?] n'a pas lieu d'être dans un pays où la fraternité est son troisième triptyque », a-t-il déclaré, avant d'ajouter : « Nous pouvons renoncer à certains droits, pas pour plaire ou faire plaisir à des extrémistes, mais par le devoir de fraternité. »

Appelé à préciser sa pensée, Mohammed Moussaoui explique qu'il « n'appelle pas l'interdiction [de caricaturer, NDLR], mais il y a une manière de faire et un encadrement de ce droit qui existe, mais de tenir compte du contexte dans lequel ce droit s'exerce. [?] Il ne faudrait pas laisser s'installer l'idée que les musulmans de France sont provoqués par ce type de caricatures. » S'il appelle les musulmans de France à ignorer ces caricatures, « il y a des extrémistes qui vont attiser par tous les moyens, montrer ces caricatures comme une offense aux musulmans de France. Cela est un fait. Pour préserver l'ordre public, parfois, on est obligé de renoncer à certains droits. »

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