Capital - "Typiquement le genre de comportement qui me fait fuir", "Je vote pour qu'on arrête cette pratique", "C'est le truc qui me fait ressortir direct" : les internautes fustigent l'une des stratégies commerciales de Sephora

Dans Capital ce dimanche 17 novembre 2024 sur M6, un reportage s'intéressait au succès mondial de l'enseigne française Sephora. L'occasion pour les journalistes d'évoquer les techniques employées par ses vendeurs. Et pour les internautes, de faire passer un message à ce sujet, sur le réseau social X.

Capture écran M6 direct/Capital
Les méthodes des vendeurs de chez Sephora ne font pas l'unanimité sur X
Capture écran M6 direct/Capital Les méthodes des vendeurs de chez Sephora ne font pas l'unanimité sur X

Des conseils précieux pour les consommateurs et des séquences qui ont fait bondir... Capital présenté par Julien Courbet était diffusé ce dimanche 17 novembre 2024, à partir de 21h05 sur M6. Le thème du soir ? Le phénomène du 'french-washing' et les pratiques trompeuses des industriels sur l'origine des produits. Plus de six consommateurs sur dix affirment que l’origine nationale est un critère déterminant pour leurs achats. Et beaucoup sont prêts à payer plus cher pour acheter français. Mais encore faut-il réussir à s'y retrouver parmi la dizaine de labels existants, et à ne pas se laisser induire en erreur. Car bien conscient des profits possibles, de nombreux industriels et commerçants n'hésitent pas à tromper les consommateurs. Les fabricants n'ont en effet aucune obligation d'indiquer l'origine des produits au sein des produits transformés.

Mais certains n'hésitent pas à basculer dans l'illégalité. Comme ce grossiste en fruits et légumes d'Avignon, qui a fait passer des produits espagnols pour des produits français, grâce à la complicité d'une usine de conditionnement qui a modifié les étiquettes. Le préjudice s'élève à 1,5 millions d'euros. De l'autre côté du spectre; certaines marques parviennent à faire gonfler leur chiffre d'affaire grâce à l'obtention de label, à l'instar des fabricants de moutarde s'étant vu récompenser de l'IGP "moutarde de Bourgogne".

Après ce premier sujet sur le made in France, Capital s'est intéressé à une seule et même enseigne pour son deuxième reportage de la soirée : Sephora. Avant de devenir un empire de la beauté avec ses 300 boutiques en France et 2700 partout dans le monde, l'enseigne n'était qu'un petit bazar à parfums dans les rues de Limoges. De quoi expliquer peut-être la présence d'un sujet sur Séphora au sein de cette soirée dédiée aux produits français. Mais malgré cette précision de la part des journalistes, de nombreux internautes ont vu rouge. Selon eux, un reportage sur cette enseigne qui commercialise de nombreux cosmétiques étrangers n'avait pas sa place dans l'émission. Pour beaucoup, ce reportage ressemblait étrangement à une publicité déguisée, à l'approche des fêtes de fin d'année.

Les téléspectateurs pouvaient en effet y découvrir les beaux scores de l'enseigne, en comparaison avec ceux de ses concurrents. Mais aussi sa façon de chouchouter ses clients en boutique, avec des conseils personnalisés, des démonstrations au sein des bars à sourcils, à mains, à cheveux ou à maquillage. Ou encore, les avantages dont peuvent profiter ses clients Gold, c'est-à-dire ceux qui dépensent plus de 1500 euros par an dans les boutiques de l'enseigne. Ainsi, une certaine Manon se voit inviter à un événement privé en plein cœur de Paris, avec animations et dégustations gratuites, et d'où elle repart avec un sac cadeau d'une valeur de 700 euros.

Pour expliquer le succès de Sephora, l'accent a également beaucoup été mis sur les vendeurs-conseillers qui reçoivent tous une formation au sein de la Sephora université, à Neuilly-sur-Seine. Des jeunes gens formés pour être à l'écoute des clients, et les pousser subtilement à la consommation. Pour ce faire, ils n'hésitent pas à les harponner dès leur entrée dans le magasin ni à utiliser des leviers émotionnels, comme les faire parler de leurs souvenirs pour déclencher un coup de coeur pour un parfum. Une stratégie payante à en croire l'une des clientes du reportage qui sort du magasin avec une facture s'élevant à plus de 180 euros. Ou une autre jeune femme qui se laisse tenter par un blush après avoir été complimentée par une vendeuse qui a testé le produit sur elle.

Mais sur X, ces pratiques de vente ont été décriées, certains internautes n'appréciant pas que des vendeurs ne leur "sautent dessus" pour leur dispenser des conseils, dans l'optique de leur vendre des produits. Pour eux, une seule solution : fuir l'enseigne le plus possible pour échapper à ces méthodes.

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