Candidature de la Turquie aux Brics : une menace pour l'Otan ou un subtil jeu d'équilibriste ?
La demande d'adhésion turque faite au groupe des Brics (Brésil, Russie, Inde, Chine, Afrique du Sud) suscite de vives inquiétudes du côté de l'Otan, l'alliance militaire la plus puissante du monde dont fait partie la Turquie. Nouvel épisode de la diplomatie byzantine de Recep Tayyip Erdogan, qui veut avoir un pied dans chaque camp ? Ou tournant géostratégique anti-occidental ? France 24 fait le point.
Le 11 juin, alors que le président ukrainien Volodymyr Zelensky lançait un appel pour plus d'aide militaire lors d'une conférence à Berlin, le ministre turc des Affaires étrangères Hakan Fidan se trouvait à Moscou, pour un entretien avec le président russe.
"Nous saluons l'intérêt de la Turquie pour les travaux des Brics", avait alors déclaré Vladimir Poutine, cité par les médias turcs, à l’issue de la rencontre. "Il ne fait aucun doute que nous soutiendrons pleinement cette aspiration".
Cette aspiration a commencé à se concrétiser cette semaine, lorsque le Parti de la justice et du développement (AKP) du président turc Recep Tayyip Erdogan a confirmé que la Turquie avait officiellement demandé à rejoindre le bloc des économies émergentes.
Le bloc des Brics a longtemps été considéré comme un forum d'échange dépourvu d'objectif précis, entre États aux intérêts divergents voire même rivaux, à l’image de l’Inde et la Chine.
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