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Comment les candidats à l'Elysée soignent leur allure pour se "présidentialiser"

L'apparence veut dire beaucoup. Elle reste un vecteur déterminant de notre image et de notre message. Ainsi, comme nous le montrons dans notre travail de recherche (à paraître), la présentation de soi constitue un élément de la gestion des impressions ("impression management "), c’est-à-dire la façon dont les individus façonnent et utilisent leur image pour influencer autrui. En politique, l'apparence peut véritablement incliner le choix des électeurs – même si elle est à considérer au regard d'autres critères. Avec leur entrée en campagne, nombreux sont les politiques, hommes et femmes à changer d'allure, à peaufiner certains détails vestimentaires afin de se "présidentialiser".

Il existerait un physique, un "dress code" présidentiable qui renvoient notamment au jugement des électeurs, à leurs préférences et à leurs attentes : régime amincissant pour François Hollande en 2012, cravate et nouvelles lunettes pour Eric Zemmour dans la campagne actuelle, etc. En tout cas, c'est sur ce postulat, que se dessine un profil type de candidat·e à la présidence. Pour autant, sortir de ce schéma attendu, de ces figures imposées pourrait-il constituer une stratégie payante? Oser rompre avec ce schéma formaté, aller au-delà d'une apparence quasiment prédéterminée pourrait en effet devenir une stratégie de différenciation gagnante…

Un profil type de président

Les travaux portant sur l’impact de l'apparence physique en politique démontrent comment celle-ci contribue à façonner l'image et véh...


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