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La candidate néo-fasciste Giorgia Meloni revendique la victoire aux élections législatives italiennes

La candidate de Fratelli d'Italia Giorgia Meloni - Andreas SOLARO

Tard dans la nuit de dimanche à lundi, la candidate d'extrême droite Giorgia Meloni a revendiqué sa victoire aux élections législatives italiennes. Elle devrait devenir la première femme Première ministre de l'histoire du pays.

"Nous gouvernerons pour tous les Italiens" : la patronne de l'extrême droite italienne Giorgia Meloni, dans un discours au cours duquel elle a revendiqué sa victoire aux législatives de dimanche, s'érigeant au passage comme la probable future Première ministre, a tenté de rassurer face aux inquiétudes exprimées dans son pays et à l'étranger.

Après la Suède, l'extrême droite fait une nouvelle percée en Europe, où pour la première fois depuis 1945 un parti post-fasciste se retrouve aux portes du pouvoir.

En restant dans l'opposition à tous les gouvernements qui se sont succédé depuis les législatives de 2018, Fratelli d'Italia (FdI) s'est imposé comme la principale alternative, passant de 4,3% à un quart des voix, selon les premières projections, devenant ainsi le premier parti de la péninsule.

"Les Italiens ont envoyé un message clair en faveur d'un gouvernement de droite dirigé par Fratelli d'Italia", a réagi Giorgia Meloni, affirmant ainsi son ambition de devenir Première ministre.

Une campagne "violente et agressive"

Après une campagne marquée par des débats "violents et agressifs", Giorgia Meloni s'est appliquée à offrir aux Italiens un discours de rassemblement et d'apaisement.

"Nous gouvernerons pour tous" les Italiens, a-t-elle promis. "Nous le ferons dans l'objectif d'unir le peuple", a-t-elle ainsi ajouté.

La coalition qu'elle forme avec l'autre parti eurosceptique d'extrême droite, la Ligue de Matteo Salvini, et Forza Italia, le parti conservateur de Silvio Berlusconi, récolterait environ 43% des suffrages, ce qui lui assure la majorité absolue des sièges aussi bien à la Chambre des députés qu'au Sénat.

La formation fondée fin 2012 par Giorgia Meloni avec des dissidents du berlusconisme devance le Parti démocrate (PD, gauche) d'Enrico Letta, qui n'a pas réussi à susciter un vote utile pour faire barrage à l'extrême droite et passe sous la barre des 20%, dans un contexte de faible participation (64,07%, contre 73,86% en 2018).

La vice-présidente du PD Debora Seracchiani a reconnu la "victoire de la droite emmenée par Giorgia Meloni", ce qui marque "une soirée triste pour le pays".

Article original publié sur BFMTV.com

VIDÉO - Le match du dimanche soir : Meloni en marche vers le pouvoir en Italie