Candidat à mairie de Dijon, Rebsamen gardera-t-il son portefeuille ?

François Rebsamen à l'Elysée le 8 juillet.

L'annonce de sa candidature ce jeudi a donné lieu à un pataquès de communication gouvernementale.

«Je suis à la disposition du Président.» La réponse de François Rebsamen fuse par SMS quand on l’interroge sur l’éventuel cumul de sa fonction de ministre du Travail et de maire de Dijon. L’annonce de sa candidature pour remplacer le maire de Dijon Alain Millot, décédé lundi, a donné lieu jeudi après-midi à un joli pataquès de communication gouvernementale. Quand le ministre assurait à l’AFP qu’il ne démissionnerait pas, l’Elysée faisait savoir qu’il serait remplacé en cas de victoire - qui ne fait aucun doute - à Dijon. «Il reste ministre pour l’instant», temporisait son entourage, s’offusquant même que l’on puisse se poser la question. «Ce sont des circonstances exceptionnelles. Le ministre est en charge de dossiers importants qui ne doivent pas être laissés en cours de route», insistait-on de même source.

Et en matière de «dossier important», Rebsamen s’y connaît puisque c’est lui qui est chargé du chômage. Pour sa défense, le cabinet de Rebsamen fait valoir la «jurisprudence Cuvillier». En 2014, le secrétaire d’Etat aux Transports avait été réélu maire de Boulogne-sur-Mer en mars mais n’avait quitté le gouvernement que fin août lors du remaniement. Dans sa logique, Rebsamen pourrait donc ne laisser son portefeuille ministériel que début 2016, lors du remaniement envisagé après les élections régionales. Mais lui le répète: il est «à la disposition du Président».



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