Candidat à la présidentielle, Valls joue la carte de la «réconciliation»

Manuel Valls, ce lundi, à Evry.

Depuis son fief d'Evry, dont il a été maire, le chef du gouvernement a annoncé ce lundi sa candidature à la présidence de la République et son départ de Matignon.

Une minute. C’est le temps qu’il a fallu à Manuel Valls ce lundi soir depuis la salle du conseil de l’hôtel de ville d’Evry (Essonne) pour le dire: «Oui, je suis candidat à la présidence de la République.» Dès mardi, «en accord», dit-il, avec François Hollande, il quittera Matignon pour se consacrer à la campagne électorale. «Je veux, en pleine liberté, proposer un chemin aux Français.» Et, d’abord, en passant par la primaire organisée par le PS.

Valls a voulu soigner ce grand plongeon présidentiel. Si le fond orange couleur «Modem» avait de quoi étonner, le chef du gouvernement a pris soin de s’entourer d’habitants métissés d’une ville qu’il a dirigée de 2001 à 2012. Manière, sans le revendiquer, de contraster avec la déclaration de candidature d’Emmanuel Macron à Bobigny. Avec cette mise en scène, Valls rappelle à son ex-ministre de l’Economie, qui marche sur ses plates-bandes, depuis un moment que, lui, a un ancrage local: il se déclare «dans cette salle où» il s’est «marié», dans «[sa] ville», celle de «[sa] famille», de «[ses] enfants», prend-il soin de préciser d’emblée.

Insister sur l'«expérience»

«Je veux tout donner, tout donner pour la France qui m’a tant donné», lance-t-il derrière son pupitre avec son slogan dévoilé au dernier moment: «Faire gagner tout ce qui nous rassemble.» Alors qu’il est vu par certains dirigeants et militants socialistes comme celui qui a poussé François Hollande à renoncer à se représenter, il coche les cases qui parlent au «cœur» socialiste. Valls dit d’abord son «émotion» et son «affection» pour le chef de l’Etat et emporte son bilan dans ses propres bagages lorsqu’il assume sa «fierté d’avoir […] engagé des réformes essentielles pour la France», du pacte de compétitivité aux lois sur la sécurité ou la «refondation de l’école». Soucieux de laisser le rôle de (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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