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Des cancers suspects sur le site nucléaire du plateau d'Albion

Une ogive nucléaire sur le plateau d'Albion, le 23 mai 1980.

«Le Parisien» publie plusieurs témoignages d'anciens militaires qui racontent le manque de protection dont ils disposaient sur le site de lancement de missiles, et comment des dizaines d'entre eux sont atteints de formes rares de cancers.

Selon le quotidien le Parisien de lundi, «des dizaines» de militaires ayant été en poste sur le site de lancement de missiles nucléaires du plateau d’Albion (à cheval sur le Vaucluse, la Drôme et les Alpes-de-Haute-Provence) entre la fin des années 60 et 1996 «souffrent de formes rares de cancer». Le journal a publié plusieurs témoignages d’anciens militaires du site, qui soulignent le manque de protection dont ils disposaient lorsqu’ils étaient à proximité des installations nucléaires. «Les scientifiques étaient alors intégralement protégés. Moi, je n’avais rien», affirme un ex-commandant de l’armée de l’air.

Interrogée mardi par Europe 1 sur l’existence de liens entre le travail sur des sites nucléaires comme le plateau d’Albion et les cancers développés par certains vétérans, Annie Thébaud-Mony, qui dirige l’unité de l’Inserm Groupement d’intérêt scientifique sur les cancers d’origine professionnelle, répond : «Oui, bien sûr ! Dans la mesure où la radioactivité est un des cancérogènes avérés.» Quant aux risques encourus par les milliers de personnes − civils et militaires − qui travaillent en France au contact du nucléaire, la sociologue estime qu'«effectivement, on est en présence à nouveau du type de scandale sanitaire qu’on a connu avec l’amiante».

«Chapes de plomb de l’Etat»

Jean-Luc Sans, président de l’Association des vétérans des essais nucléaires (AVEN), regrette le manque d’informations sur la situation des vétérans du nucléaire militaire. «Ça fait partie des mensonges, des chapes de plomb de l’Etat, des difficultés à obtenir des informations», a-t-il déclaré à l’AFP, soulignant que «les gens qui étaient sur place parlent peu». Sollicité par l’AFP, le ministère de la Défense recueillait de son côté mardi «des (...) Lire la suite sur Liberation.fr

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