Le cancer de Jean-Pierre Pernaut rappelle la dangerosité du tabac pointée par les études

TABAC - “Pendant des années, on m’a dit: ‘arrête de fumer, arrête de fumer, arrête de fumer’. J’ai fumé beaucoup. Et puis on m’a trouvé un petit cancer du poumon”, déclare Jean-Pierre Pernaut dans un extrait du documentaire Jean-Pierre Pernaut, la vie d’après, qui sera diffusé le 9 décembre sur C8.

Cet extrait, diffusé lundi 22 novembre dans l’émission Touche pas à mon poste, montre l’ancien présentateur télé annoncer la nouvelle. Sa femme, Nathalie Marquay-Pernaut, était présente sur le plateau de TPMP. Elle explique qu’il toussait beaucoup. “Je lui ai dit: ‘il serait peut-être temps que tu ailles faire de nouveau des examens’. Donc il a fait un premier (examen) et puis ils disent: ‘il y a quelque chose qui n’est pas très très clair’; et puis (...) il a fait un PET Scan et là, bon, le verdict est tombé”.

Le tabagisme, première cause du cancer du poumon

Le tabagisme est un cancérogène avéré pour l’homme et le premier facteur de risque de cancer du poumon. Selon la Haute autorité de santé (HAS), 85% à 90% des tumeurs qui constituent le cancer du poumon sont liées au tabac. D’après Cancer Environnement, le site du centre de lutte contre le cancer Léon Berard, le tabac est responsable de 8 cancers du poumon sur 10 chez les hommes (83%) et de 7 sur 10 chez les femmes (69%).

Dans la fumée de tabac, on retrouve environ 4000 substances chimiques. Parmi celles-ci, plus de 250 sont classées comme étant dangereuses pour la santé et au moins 50 seraient cancérogènes pour l’homme et l’animal selon le site de Cancer Environnement.

Mis à part le tabac, d’autres facteurs peuvent expliquer l’apparition du cancer du poumon. La deuxième cause de ce cancer est le radon, un gaz radioactif incolore et inodore, provenant du sol. Dans certaines régions comme l’Occitanie, des kits de mesures du radon sont disponibles afin de prévenir l’exposition au gaz, considéré comme cancérogène par l’Organisation mondiale de la santé.

Il faut noter également que, selon le site du Vidal, référence en termes de produits de santé, 15% des cancers du poumon sont dûs à des substances chimiques présentes sur le lieu de travail, notamment l’amiante qui a massivement été utilisé dans la construction et a été interdit à partir de 1997.

Pour tous les cancers, il ne faut pas considérer que l’une de ces causes. Celles-ci sont toujours multifactorielles.

Un cancer qui peut s’avérer agressif

Sur le plateau de TPMP, Nathalie Marquay-Pernaut a également donné des détails de l’opération subie par son époux pour la première tumeur détectée. ”Ça s’est passé au mois de juillet, on a passé trois semaines à l’hôpital, il s’est fait opérer. Tout s’est très bien passé, et puis là, au mois de septembre, ça a attaqué l’autre poumon.” La deuxième tumeur étant trop grosse, Jean-Pierre Pernaut a dû faire de la radiothérapie.

La HAS souligne que les options thérapeutiques afin de lutter contre le cancer du poumon sont encore limitées. Trois interventions lourdes sont possibles: la chirurgie, la radiothérapie et la chimiothérapie. À un stade précoce, l’intervention chirurgicale est préconisée mais reste sous conditions (type, taille, place de la tumeur et état de santé général de la personne).

En effet, le risque de développer un cancer broncho-pulmonaire est lié à la quantité de cigarettes fumées quotidiennement mais aussi et surtout à l’ancienneté du tabagisme. Les personnes âgées et fumeuses depuis longtemps constitueraient ainsi une cible privilégiée dans le développement de ce cancer.

Âgé de 71 ans, Jean-Pierre Pernaut se montre rassurant et optimiste, expliquant dans une vidéo sur son compte Twitter, que “tout (allait) bien pour l’instant”.

À voir également sur Le HuffPost: Jean-Pierre Pernaut atteint d’un cancer du poumon

Cet article a été initialement publié sur Le HuffPost et a été actualisé.

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